REGNARD
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
REGNARD
Regnard mena d'abord l'existence aventureuse d'un voyageur, puis, en 1682, se fixa à Paris, où il vécut en épicurienet écrivit pour son plaisir de nombreuses comédies, dont les plus importantes sont Le joueur (1696), Le Distrait(1697), Les Folies amoureuses (1704) et surtout Le Légataire universel (1708).
Une farce mouvementée : Le Légataire universel.Éraste espère devenir le légataire universel de son oncle Géronte : il pourrait ainsi épouser Isabelle (acte I).
Géronteannonce son intention d'associer à Éraste, dans son testament, deux parents éloignés qu'il n'a jamais vus (acte II).Crispin, valet de Géronte, écarte le danger grâce à deux déguisements successifs qui représentent à Géronte sesparents sous les traits les plusfâcheux ; le vieillard tombe en léthargie et le testament n'est pas rédigé (acte Ill).
Sous le déguisement de Géronte,Crispin dicte à un notaire un testament qui institue Éraste légataire ; mais Géronte se réveille (acte IV).
Crispin etLisette s'emploient à persuader le vieillard que sa léthargie lui a ôté le souvenir du testament qu'il a dicté et Gérontedoit accepter le fait accompli (acte V).Les comédies de Regnard séduisent par leur gaieté.
Regnard a le sens du mouvement comique : ainsi, dans LeLégataire, chaque acte comporte une péripétie nouvelle qui fait rebondir l'intérêt.
Il a l'art des situationsbouffonnes; il excelle à camper des silhouettes burlesques : dans Le joueur, M.
Toutabas, maître de trictrac et detricherie, Mme La Ressource, revendeuse à la toilette.
Il écrit avec verve : sa versification est brillante; sondialogue est plein de saillies Mais Regnard n'a aucun souci de profondeur.
Son théâtre ne présente pas d'intérêtpsychologique : ainsi, dans Le joueur, loin d'étudier la passion du jeu, Regnard se borne à représenter les effets d'unhasard capricieux sur la conduite de son personnage.
Regnard imite Molière, mais ne le suit que dans les sentiersfaciles.
Il lui emprunte des sujets, des situations, des silhouettes : Le Légataire fait songer tantôt à M.
dePourceaugnac, tantôt aux Fourberies de Scapin et au Malade imaginaire; mais jamais Regnard n'a osé s'inspirer ducomique profond de Tartuffe ou du Misanthrope, qui dépassait sa mesure.
Ainsi se vérifie le mot de Joubert, quisitue Regnard dans l'ombre de Molière : e Regnard est plaisant comme le valet; Molière est comique comme lemaître.
».
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- REGNARD Jean-François
- REGNARD (1655-1709): UN AUTEUR SUPERFICIEL ET GAI
- Jean-François Regnard
- Le Légataire universel de Jean-François REGNARD (Résumé & Analyse)