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Réécriture d'un mythe - A quoi bon réécrire un mythe ?

Publié le 19/12/2021

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« Réécriture d’un mythe (les Antigone, les Oreste, les différents Amphitryon, les Odyssées, les Faust…) Ex : Pourquoi alors qu’il existe déjà plusieurs Antigone , celle d’Anouilh est-elle considérée comme une œuvre à part entière ? I- Les grands mythes et les « héros » dans la littérature : entre imitation et originalité La réécriture a toujours existé en littérature : A- Selon les classiques • Pour les classiques, tout n’est qu’imitation.

« Tout es dit et l’on vient trop tard, depuis dix mille ans qu’il y a des hommes et qu’ils pensent » affirme La Bruyère, un siècle après Montaigne. Genres et sujets sont les mêmes. => Ronsard emprunte donc sa formule carpe diem à Horace et le beau tableau de la « vieille accroupie » à Tibulle.

Cf « Sonnets pour Hélène » de Ronsard et les Élégies de Tibulle. Ex : Ronsard « assimile » ses modèles antiques.

La formule d’Horace « cueillez les roses de la vie » devient chez Ronsard plus métaphorique : les roses sont à la fois plus concrètes, et tout comme le jour, elles sont éphémères (« puisqu’une fleur ne dure/ que du matin jusques au soir » dans « Mignonne allons voir si la rose »). B- la querelle des Anciens et des Modernes • Au XVIIe siècle, les Anciens (Boileau, La Fontaine, Fénelon…) défendent une conception de la littérature comme reprise des illustres modèles anciens vs les Modernes (Perrault, Fontenelle, Scudéry…). => Racine, pour écrire Phèdre, puise son inspiration chez Euripide. => Molière, pour écrire ses comédies, s’inspire de Plaute… C- Le goût pour l’ancien toujours actuel • Même aujourd’hui, les auteurs aiment à reprendre des textes anciens. Cf.

Michel Tournier qui a réécrit deux Robinson ou T.

Jonquet qui reprend la figure d’Hadès dans Le manoir des Immortels . => Ainsi, la réécriture est très présente dans notre littérature (elle s’oppose donc aux œuvres originales – qui paraissent dériver de nulle part). NB : Montaigne affirme dans les Essais , 1588 : « La vérité et la raison sont communes à tous, et n’appartiennent pas plus à celui qui les a dites le premier qu’à qui les dit après.

Ce n’est pas plus selon Platon que selon moi, puisque lui et moi l’entendons et voyons de même.

Les abeilles butinent deçà delà les. »

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