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RECONSTRUCTION ET ÉDIFICATIONDE L'EUROPE DE L'OUEST.

Publié le 15/05/2020

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« RECONSTRUCTION ET ÉDIFICATIONDE L'EUROPE DE L'OUEST. La seconde guerre mondiale confirme et amplifie le déclin de l'Europe que la première a amorcé. La guerre froide, née en 1947, l'a divisée en outre en deux blocs antagonistes.

• La priorité pour l'Europe de l'Ouest, aux lendemains de la guerre, est donc de se relever de ses ruines et de s'unir : il en va de sa survie. Si Churchill parle dès 1946 d'« Etats-Unis d'Europe », les Européens sont alors trop faibles pour ne pas se mettre sous laprotection américaine.

C'est le plan Marshall qui leur permet de se relever, comme c'est pour se répartir l'aideaméricaine qu'est créée en avril 1948 l'« Organisation Européenne de Coopération Economique » (OECE).

• La première initiative vraiment européenne est « le congrès de l'Europe », de La Haye, en mai 1948, qui réunit Churchill, Ramadier et Reynaud, Adenauer, Gasperi...

Constatant que l'Europe est « au bord de la ruine », il affirmequ'« il est du devoir urgent des nations de l'Europe de créer une union économique et politique ».

En 1949 naît « le Conseil de l'Europe », qui regroupe 10 états européens, de la Norvège et Suède à la France et l'Italie, toutes démocraties libérales. Il ne s'agit cependant que de coopération entre états. • C'est l'initiative du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, qui concrétise l'idée européenne créant une « solidarité de fait » le 9 mai 1950, il propose un « marché commun du charbon et de l'acier », « car le charbon et l'acier sont à la fois la clé de la puissance économique et celle de l'arsenal où se forgent les armes de la guerre ».

Le 18 avril 1951 le traité de Paris institue « la Communauté du Charbon et de l'Acier » (CECA) signée par six pays.

Outre la France, yadhère la nouvelle République Fédérale allemande, dirigée, depuis sa création en 1949, par le chancelier KonradAdenauer, à qui s'adressait d'abord R.

Schuman.

Voyant là l'occasion de réapparaître sur la scène internationale etsurtout de se laver de la tache nazie qui pèse sur elle, elle s'empresse d'accepter. Il en va de même de la jeune république italienne que dirige Alcide de Gaspéri, soucieuse de faire oublier l'aventure fasciste...

La Belgique,les Pays-Bas et le Luxembourg, réunis entre eux depuis le 1" janvier 1948 dans le « Benelux », y adhèrent aussi.

• On parle d'« Europe vaticane », car Schuman, Gaspéri et Adenauer appartien-nent, tous trois, au même courant politique, celui de la Démocratie chrétienne ; le pape Pie XII soutenant leur entreprise.

La même foi catholique, lamême opposition aux totalitarismes, la même volonté de dépasser les égoïsmes nationaux réunissent ces honunes, les fondateurs de l'Europe libre unie. • Cette CECA est dotée d'un conseil des ministres, d'une assemblée, d'une cour de justice et surtout d'une « Haute autorité » supranationale de 9 membres dont les décisionss'imposeraient aux états membres (c'est elle qui, par exemple, fixerait le prix commun du charbon et de l'acier). Jean Monnet, le conseiller de R.

Schuman, en est le premier président.

• Comme la guerre de Corée (1950-1953)oblige les Etats-Unis à se consacrer à l'Asie, ils font pression sur les Européens pour qu'ils s'unissent aussi sur le planmilitaire et acceptent le réarmement allemand.

Jean Monnet propose alors à René Pleven qui la fait sienne de créer une armée supranationale qui comprendrait des unités allemandes.

Si le plan Pleven, lancé le 24 octobre 1950,aboutit le 27 mai 1952 à la signature du traité de Paris créant la « Communauté européenne de défense (CED), l'opposition conjuguée des Gaullistes et des Communistes fait avorter le projet le 30 août 1954, le Parlement français refusant de ratifier le traité.

Les Anglais proposent, alors, comme solution de rechange, l'élargissement du pacte deBruxelles qui, depuis 1948, liait déjà la France, le Royaume-Uni et le Benelux.

L'Allemagne de l'Ouest et l'Italie yadhèrent.

Il n'est plus question de supranationalité. En réalité, l'Allemagne de l'Ouest réarme dans le cadre atlantique : en 1955, elle adhère à l'OTAN. L'échec de la CED a porté un coup dur aux partisans de l'Europe intégrée.

(J.

Monnet démissionne de laprésidence de la CECA). La conférence de Messine, en juin 1955, réunissant les ministres des 6 de la CECA, relance la construction européenne. Celle-ci venant d'échouer sur le plan politique, celui de l'économie est privilégié.

Mais l'idée supranationale est abandonnée.

Cette prudence paie : le 25 mars 1957, les traités de Rome créent, « la Communauté Economique Européenne » (CEE) ou Marché Commun et PEuratom, pour l'énergie atomique civile.

La réduction des tarifs douaniers est prévue par étapes ainsi qu'un « Tarif ExtérieurCommun » (TEC) vis-à-vis des autres pays.

• Les institutions sont calquées sur celle de la CECA : une Commission exécutive siégera à Bruxelles, composée de membres désignés par les 6 gouvernements,responsable devant une assemblée qui elle sera à Strasbourg, et qui pourra traduire devant une Cour dejustice, à Luxembourg, ceux qui ne respecteraient pas les traités. Mais, à la différence de la CECA, il n'y a pas de « Haute autorité », le pouvoir de décision appartenant au conseil des ministres des 6, les mêmes que ceux de la CECA.

• De Gaulle, revenu aux affaires en 1958, précise la conception qui prévaut désormais, en disant dès 1960 : « il n'y a pas d'autre réalité européenne que nos nations. C'est donc par la fédération de nos états que nous allons affronter l'Europe ».. »

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