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Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?

Publié le 05/04/2024

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« Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? INTRO Dans la quête de l'individu pour définir sa place dans la société, se pose souvent la question de la relation entre les devoirs et la liberté.

Les devoirs, conçus comme des obligations imposées par la société, la culture, ou la loi, semblent parfois entraver la liberté individuelle. Le devoir désigne l’obligation à l’égard de ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

Il se réfère au Bien donc à la morale ou à la Loi. Le mot « reconnaître » dans ce contexte peut alors être présenté comme : « Admettre et proclamer le statut officiel, l’existence juridique de quelque chose”, ce qui donne au mot « devoirs » une connotation juridique.

Ainsi, au sens juridique, le mot "devoir" est employé comme synonyme du mot "obligation". Ainsi, on qualifie les devoirs d’obligations, et les droits de libertés.

La liberté est alors qualifiée comme le pouvoir d’exercer sa volonté ou d’opérer des choix. Pour Kant, la liberté ne pouvant être démontrée, elle doit être postulée afin que la morale soit possible.

En effet, seul un être libre peut choisir entre le Bien et le Mal : pour devoir, il faut d’abord pouvoir et cela n'est possible que par la voix de la raison. La machine ou l’animal ne sont pas capables de devoirs moraux, car ils sont déterminés par l’instinct ou le mécanisme, et non pas par la raison. La question de savoir si reconnaître ses devoirs implique une renonciation à sa liberté soulève un débat complexe.

Est-ce que l'acceptation de certaines obligations signifie nécessairement une restriction de la liberté, ou bien peut-elle plutôt être vue comme une condition préalable à une liberté authentique et équilibrée ? Nous verrons ainsi que d'une part, les devoirs sont souvent perçus comme des contraintes imposées qui restreignent la liberté individuelle, car ils dictent des comportements ou des obligations.

Cependant, d'autre part, les devoirs peuvent garantir la liberté collective en établissant des règles et des normes qui favorisent le bien-être de la société dans son ensemble.

Enfin, certains soutiennent que reconnaître ses devoirs est en réalité un signe de liberté, car cela témoigne d'une capacité à agir de manière responsable et autonome, conscient des conséquences de ses actions sur autrui et sur le monde qui nous entoure. 1/ I.

Les devoirs sont une contrainte qui limitent la liberté individuelle Le devoir étant par définition une contrainte morale,on a donc en opposition, la liberté qui refuse toute forme de contrainte. L'école serait le meilleur exemple car liberté et devoir s'opposent, le devoir morale s'oppose à notre liberté intérieure.

ex ecole: L'idée de Nietzsche selon laquelle "la morale est un dressage" est une critique profonde des concepts traditionnels de moralité, notamment ceux hérités du christianisme et de la philosophie morale occidentale.

Pour Nietzsche, la moralité traditionnelle est le produit d'un processus de conditionnement social et culturel, visant à contrôler les individus et à les conformer à des normes et des valeurs préétablies.

Lorsque Nietzsche parle de "dressage", il fait référence à l'idée que la morale est imposée aux individus par des institutions sociales telles que la famille, l'éducation, la religion et la société en général.

Ce processus de dressage vise à inculquer des comportements considérés comme moralement acceptables selon les normes établies par la société.

Ainsi, les individus sont conditionnés à agir d'une certaine manière, souvent en réprimant leurs instincts naturels et en suivant des règles et des codes de conduite préétablis.

ce qui illustre parfaitement notre idée qui vise à affirmer que nos devoirs sont une contrainte qui limitent la liberté individuelle. On peut établir un parallèle entre la liberté morale et la liberté physique, entendue en un sens restreint.

A l'évidence la liberté intérieure est très importante, la reconnaissance de nos propres devoirs permet au bon fonctionnement des devoirs de tous. Mais refusez tout devoir, n'est ce pas compromettre le lien social? En effet selon l'article IV de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 “La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui”. La liberté ne serait-elle alors pas le fait de vivre sans contrainte mais de choisir ses propres contraintes? 2/II.

La liberté collective se trouve néanmoins garantie grâce aux devoirs On admettra alors que la liberté collective se trouve garantie grâce aux devoirs. Ces derniers jouent un rôle crucial dans la construction d'une société harmonieuse en garantissant le respect des règles et des normes qui maintiennent l'ordre et la stabilité.

En ce sens, reconnaître ses devoirs contribue à la cohésion sociale et favorise le bien-être commun. Selon Rousseau, les devoirs ne sont pas simplement une contrainte qui limite la liberté individuelle, mais plutôt une expression de la liberté elle-même.

Pour lui, la vraie liberté réside dans l'accomplissement des devoirs envers soi-même et envers la société.

Les devoirs, tels que le respect des lois morales et civiles, contribuent à la formation d'un individu vertueux et autonome.

Ainsi, plutôt que de restreindre la liberté, les devoirs la soutiennent en favorisant l'harmonie sociale et le bien-être commun, ce qui permet à chacun de vivre dans une société où la liberté de tous est préservée.

Rousseau défend alors que l'éducation est la clé de l'autonomie et c'est elle qui nous rend libres. Aristote estime en ce sens que l’animal politique qu’est l’homme ne devient citoyen que parce qu’il obéit et reconnaît des devoirs égaux à tous.

La référence à Kant s’avère très précieuse puisqu’elle permet d’étayer l’idée que la loi ou le droit est la condition de réalisation du progrès moral des hommes et de leur liberté.

Dans l’opuscule de Idée d’une Histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Kant explore comment ces concepts de devoir et de liberté peuvent être mis en œuvre à.... »

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