RAPPORT DE LECTURE : Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb
Publié le 17/05/2020
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RAPPORT DE LECTURE : Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb
SOMMAIRE
I.
INTRODUCTION ......................................................................................................................................
3
II.
TRANSMISSION DE L'ESSENCE DU LIVRE......................................................................................
4
III.
ANALYSE CRITIQUE DES OPTIONS DE L'AUTEUR ......................................................................
6
IV.
IMPACTS, PROLONGEMENTS ET RESONANCES...........................................................................
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2
I.
INTRODUCTIONDans cette autobiographie d'Amélie Nothomb, nous découvrons tous les espoirs et les désenchantements d'une jeune belge, passionnée par l'Orient, découvrant la vieen entreprise au Japon.
Engagée en tant que traductrice dans la compagnie Yumimoto, elle sera finalement responsable des factures, comptable, serveuse et, même,Dame pipi.
La rationalité japonaise se heurt à l'ouverture d'esprit d'Amélie.
Le choc des cultures va la précipiter dans une chute sociale vertigineuse.
Sa force decaractère, sa passion pour l'Orient et ses efforts d'intégration ne vont pas lui suffire.
Cependant, cela va lui permettre de ne pas baisser les bras et de pouvoir nousconter, pour notre plus grand plaisir et avec humour, ses péripéties professionnelles.
Ainsi, nous découvrirons, l'ôchakumi, les sermons des supérieurs, les ordressaugrenus, la rigidité hiérarchique, le sens de l'honneur, les difficiles conditions féminines, les humiliations, l'ennui, les surcharges de travail, … tout ce que vie unemployé japonais au quotidien.
Bien plus efficace qu'une étude sociologue, Amélie nous offre un témoignage poignant, sincère et effrayant.
Après lecture, on s'étonnemême de constater que les Japonais ne se suicide pas plus.
On pourrait résumer ce récit en une cascade d'insultes, d'humiliations et de situations rocambolesques.Amélie est si loin de ses fonctions et subi de telles brimades qu'elle sera tiraillée entre la volonté de quitter l'entreprise et de s'y intégrée.
Ses décisions l'amènerontdans des situations toujours plus terribles.
Même si ce livre ne décrit qu'une expérience d'un an dans une seule entreprise, il donne, toutefois, l'ampleur de la rigiditédu système nippon.
On se rend compte, alors, de toutes les différences qui opposent l'Orient à l'Occident en faisant le choix de sacrifier l'humanisme pour l'efficacitépar la discipline.
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II.
TRANSMISSION DE L'ESSENCE DU LIVREAmélie est une jeune Belge qui vient de finir ses études de philologie à l'Université de Bruxelles.
Cette occidentale va réaliser son rêve : travailler dans une grandecompagnie à Tokyo.
Etant native du pays du soleil levant, elle parle couramment le japonais et va devoir travailler au sein du groupe Yumimoto en tant quetraductrice pendant un an.
Ce groupe est l'un des plus grands du monde.
Ils achètent et revendent de tout, sur tous les continents.
Amélie est sous les ordres de FubukiMori, qui est sous les ordres de monsieur Saito, qui est sous les ordres de monsieur Omochi, qui est sous les ordres de monsieur Haneda.
Elle est donc l'échelon leplus bas d'une hiérarchie à l'organisation et à la rigidité typiquement nippone.
A son grand étonnement, on ne confiait aucune tâche à Amélie.
Mais cela l'indifféraittant elle était absorbé par la beauté de Fubuki.
Elle devait juste faire, de temps en temps, l'ôchakumi qui correspond à « la fonction de l'honorable thé ».
Un jour,Amélie se fit sérieusement réprimander lorsqu'elle apporta des boissons chaudes, à une importante délégation, en exprimant des formules de politesse en japonais.
Onlui reprocha d'avoir créer une mauvaise ambiance en montrant qu'elle était parfaitement bilingue.
Alors, son supérieur lui ordonna d'oublier le japonais, ce qui estridicule, surtout pour une traductrice.
Elle envisagea de présenter sa démission mais, aux yeux des nippons, c'était perdre la face.
Souhaitant s'intégrer dans ce paysqui la fascine depuis sa plus tendre enfance, elle n'en fit rien.
Un matin, monsieur Tenchi, le dirigeant de la section des produits laitiers, lui donna carte blanche pourrédiger un rapport en japonais sur une société belge.
Il prenait un gros risque, car Amélie ne travaille pas dans sa section.
Elle s'exécuta avec un immense plaisir.Mais malgré un travail irréprochable, monsieur Tenchi et elle se firent traiter, par monsieur Omochie, de serpent, de fourbe, de traître et surtout d'individualiste, l'unedes insultes les plus graves pour un japonais.
En effet, elle avait exécuté une tâche qui ne rentre pas dans ses fonctions.
Elle découvrit, avec étonnement, que c'est sasupérieure directe, Fubuki Mori, qui l'avait dénoncé auprès de monsieur Omochie.
Amélie comprit que Fubuki avait souffert des années pour avoir ce poste et qu'ellene pouvait pas supporter l'idée qu'une petite occidentale comme elle puisse déjà rédiger des rapports après seulement quelques semaines dans l'entreprise.
Dés lors, lesrelations entre les deux femmes se détérioreront aussi vite que la chute sociale d'Amélie.
Fubuki lui attribua le classement des factures.
La tâche était facile maissurtout ennuyeuse.
La petite belge continuait à être absorbée par le visage de sa dénonciatrice.
Pourtant, Amélie commit des fautes graves.
Enervée, Mlle Mori luidonna alors de la comptabilité.
Mais cette fois encore, elle se montra incompétente.
Elle faisait en douze heures ce que sa supérieurs faisait en moins de quatreminutes.
Amélie passa des jours et des jours sur ces feuilles de comptabilité, calculatrice à la main, cherchant désespérément les bons résultats.
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Un beau jour, monsieur Omochi hurla de toutes ses forces sur Mlle Mori pendant de très longues et interminables minutes.
La raison de cette colère n'était pas bienprécise mais la scène se passait devant une quarantaine de personnes.
La japonaise se sentit terriblement humiliée.
Pour ne pas perdre la face en public, elle restastoïque.
Une fois la tempête passée, elle alla se réfugier dans les toilettes.
C'est alors qu'Amélie, prise de compassion pour sa supérieure, commit la terrible erreurd'aller la consoler.
En effet, elle surpris Fubuki en train de pleurer près des lavabos.
Elle, qui s'était donné tant de mal à rester digne devant ses collègues, la voilàsurprise, les larmes aux yeux, par l'incompétente occidentale.
Elle pensa qu'Amélie était venu observer avec appétit toute sa honte et ce moment de faiblesse.
Lelendemain, Fubuki annonça d'une voix calme l'attribution d'un nouveau poste pour Amélie.
Elle lui désigna les toilettes en précisant que puisqu'elle aimait y passerdu temps, alors ce serait son nouveau bureau.
Ainsi, sa foudroyante chute sociale l'avait amenée à devenir Dame pipi.
Au lieu de démissionner comme n'importe queloccidental, elle préféra agir comme un japonais l'aurait fait : en restant digne.
Après tout, nettoyer des cuvettes, ce n'est pas honorable, mais c'est moins pire que deperdre la face en démissionnant.
Alors, sa nouvelle carrière commença, les jours passèrent, puis les mois.
Amélie médite sur la vie en entreprise au Japon, sur lesconditions de la femme nippone, sur les différences entre les occidentaux et les orientaux, … A la fin de son contrat, elle présenta, comme le veut la tradition, sa lettrede démission à Fubuki.
Elle décida de donner à sa supérieure tout ce qu'elle souhaitait en laissant entendre qu'elle n'avait aucune capacité intellectuelle et que lecerveau occidental était bien inférieur au cerveau nippon.
Amélie était heureuse de lui offrir ce moment de soumission en s'exprimant, comme le voulait l'ancienprotocole nippon en s'adressant à l'empereur, avec « stupeur et tremblement ».
Un peu plus tard, en Europe, Amélie publia son premier roman.
Elle reçu une lettre de.
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