Ramsès III1198-1166Le règne de Ramsès III apparaît dans l'histoire de l'Égypte comme une espèce de miracle.
Publié le 23/05/2020
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Roi d'Égypte (vers 1186/1154 av. J.-C.). Deuxième pharaon de la XXe dynastie, fils de Sethnakht, qui avait chassé le chancelier syrien, Bai, qui avait usurpé le pouvoir. Associé au trône durant le bref règne de son père Sethnakht, il trouva l'Égypte gravement menacée. Après avoir rejeté les Libyens qui menaçaient Memphis (1181, 1175), il réussit à contenir les Philistins et les Peuples de la Mer sur la frontière palestino-syrienne, avant d'infliger à leur flotte une défaite navale décisive dans la bouche orientale du Nil (1178). Ces victoires restèrent cependant fragiles : tandis qu'à l'O. se poursuivaient les installations de Libyens dans la vallée du Nil, les efforts de Ramsès III pour rétablir l'hégémonie égyptienne en Syrie aboutirent à un échec. À l'intérieur, les difficultés politiques et économiques provoquèrent le limogeage du ministre Athribis et la grève des ouvriers de Deir el-Médineh. À la fin de son règne, Ramsès III dut faire face à un complot auquel furent mêlés des membres de sa famille. Il avait agrandi Karnak, restauré Louxor et fait construire à Thèbes le temple de Médinet Habou, dont les bas-reliefs évoquent la victoire égyptienne sur les Peuples de la Mer.
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Ramsès III
1198-1166
Le règne de Ramsès III apparaît dans l'histoire de l'Égypte comme une espèce de miracle.
Alors que pendant vingt-cinq ans, l'Égypte, dont le trône était livré à des usurpateurs, avait
vécu dans le désordre et l'anarchie, Ramsès III lui donne tout à coup un extraordinaire éclat.
En 1200, nous ne savons comment, le trône échut à Sethnakht, qui semble avoir appartenu à
la dynastie Ramesside.
Souverain énergique, il associa au trône son fils Ramsès, et s'attacha à
rétablir l'ordre dans le pays.
Il ne régna que deux ans avant que son fils ceignît la double
couronne en 1198 sous le nom de Ramsès III.
Avec un remarquable réalisme, celui-ci groupa
autour de lui les seules forces qui subsistaient à ce moment en Égypte, dans le sud les
temples, dans le nord les villes.
Sans chercher à contester la puissance du clergé, il réorganisa ce qui restait d'administration
centrale et se constitua une armée en levant un homme sur dix, ce qu'il ne put faire qu'en
dehors des domaines immunistes, c'est-à-dire surtout en Basse Égypte, et en enrégimentant
les mercenaires dont Ramsès II avait fait des soldats de métier en les dotant de petits fiefs.
En même temps, il constitua une puissante flotte, ce qu'il semble n'avoir pu faire qu'en
réquisitionnant les navires qu'avaient conservés les villes maritimes du Delta.
Décidé à reprendre en mains les destinées de l'Égypte, il ramena à Thèbes la capitale, que
Ramsès II avait établie à Tanis, afin de ne pas abandonner la Haute Égypte à la seule
influence du Grand Prêtre d'Amon.
Sans doute, sa situation était particulièrement difficile.
Tout ce qu'il put rassembler de
puissance maritime et financière et la plupart de ses ressources lui venaient des villes de
Basse Égypte.
La Haute Égypte, en grande partie entre les mains des temples, qu'il ne cessait
de combler de ses bienfaits, ne représentait guère pour lui que la sanction divine de son
pouvoir, établi sur le culte d'Amon.
Mais l'appui du clergé d'Amon lui était indispensable
pour reconstruire l'absolutisme auquel il prétendait tout en respectant les privilèges des
temples.
C'est pourquoi il entreprit de créer à Medinet-Habou — c'est-à-dire à Thèbes — un
immense complexe de temples, de palais et de bureaux où il allait tenter de réunir à la fois
l'administration royale et son autorité de chef du culte.
Ayant ainsi, avec une fermeté et une habileté peu communes, rendu à la monarchie un lustre
et une puissance qu'elle avait perdus depuis un quart de siècle, il voulut mettre l'Égypte à
l'abri des invasions dont la menaçaient les Mashaouashs qui s'étaient établis en Libye, en
s'imposant à la population autochtone.
Il eût voulu, pour se les attacher, leur donner comme
souverain un prince de leur race qu'il avait fait élever en Égypte.
Mais cette situation de
protectorat déguisé provoqua un soulèvement des Mashaouashs et, en l'an 5 de son règne,
entraînant avec eux tous les autres peuples venus de la mer, qui avaient immigré en Libye, ils
envahirent en masse le Delta sous la conduite de leur roi Meshesher..
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