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Ramparts

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 29 mai 1968 Série 0-31 Fiche N• 2420 cc Ramparts » 1.

le mensuel "Ramparts" (Remparts) cherche à offrir au public américain une revue de gauche d'un style plus attrayant que celui des autres publications progres­ sistes du pays.

Ecrit par des intellectuels.

que le sensatlonnalisme n'effraie pas, préférant l'humour noir aux exposés dogmatiques, bien imprimé sur papier couehé, " Ramparts» a su provoquer l'intérêt aux Etats-Unis et à l'étranger.

Diffusé à 15 000 exemplaires en 1965, le magazine atteint 100 000 exemplaires deux ans plus tard.

A l'échelle américaine, un tel tirage reste faible et sans influence sur le grand public.

2.

" Ramparts » a vu le jour à San Francisco, sur cette côte ouest qui se place souvent àl'avant-garde dans tous les domaines.

En 1962, Edward Keating, son fonda­ teur, jeune et riche homme d'affaires, non dépourvu d'ambitions politiques (il se présenta à une élection primaire législative avec un programme de gauche) lance d'abord " Ramparts " comme une revue trimestrielle libérale et catholique.

3.

la petite équipe qu'il réunit se lasse vite de cette première formule et, comme le dira le rédacteur en chef W.

Hinckle, " s'ennuie profondément en ne s'occupant que de l'Eglise"· Devenu mensuel, " Ramparts" va conquérir la notoriété en orchestrant savamment sa publicité: les morasses de ses articles les plus sensationnels sont communiquées à l'avance au libéral " New York Times" qui s'adresse à la plus vaste audience nationale et internationale.

4.

La revue déclenche ainsi un certain nombre de scandales.

Elle expose en détail l'infiltration de la CIA (Central Intelligence Agency) dans les universités.

Elle reprend à son compte, en 1966, la thèse ·du complot de droite dans l'assassinat du président Kennedy en assurant qu'au moins quatorze témoins ont disparu dans des conditions douteuses et qu'il y eut aussi trois meurtriers.

" Ramparts » applaudit au castrisme et publie un placard invitant le lecteur à s'abonner à l'organe officiel du PC cubain.

5.

Ses positions ne sont pas moins avancées sur le problème racial et le Vietnam.

la couverture de janvier 1967 représentait un Christ en croix gardé par deux soldats américains.

Sur la foi de ses informations.

" Ramparts » estime à un million ·le nombre des enfants vietnamiens disparus dans le conflit.

De telles campagnes tiennent la revue à l'écart du marché publicitaire (un demi-million de dollars de pertes annuelles) mais Keating a su jusqu'à présent combler le déficit avec les contributions de businessmen et.

d'intellectuels progressistes.

6.

Même parmi ceux qui apprécient les prises de position morales de " Ramparts "• on critique un manque de rigueur qui va de pair avec la recherche du sensationnel.

'la prétendue disparition des témoins du complot contre Kennedy est un habile mon­ tage, déjà publié, qui ne résiste pas à l'examen.

L'action de la CIA, objet de plusieurs livres, ne constitue pas une révélation.· le chiffre d'un million d'enfants tués au Vietnam, avancé sur la base de documents difficiles à recouper, est contesté même par des libéraux.

le fait que • Ramparts " ait profité d'une grève dans la presse de San Francisco pour publier un quotidien provisoire semble aussi une inconséquence idéologique de la part d'une revue de gauche. 2 / 2. »

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