radicalisme.
Publié le 08/12/2021
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radicalisme. n.m., doctrine, système politique des radicaux. En France, le radicalisme s'est
constitué surtout autour du « programme démocratique radical », dit « programme de
Belleville », présenté par Gambetta et repris par Clemenceau et ses amis au lendemain de la
guerre de 1870-1871. Mais ce n'est qu'en 1901 que les radicaux constituèrent un véritable
parti. Recrutés surtout parmi les petits-bourgeois et les petits fonctionnaires, ils gagnèrent de
plus en plus d'influence dans les milieux paysans, tandis que le radicalisme parisien
disparaissait au profit du socialisme. Solidement organisés, notamment grâce à de nombreux
comités en province, appuyés par la franc-maçonnerie et une presse de plus en plus
puissante, dont la Dépêche de Toulouse était l'un des fleurons, ils voulaient réaliser le progrès
social sans abolir la propriété privée et, surtout, réclamaient la séparation de l'Église et de
l'État. Émile Combes, président du Conseil de 1902 à 1905, fut l'un des hommes politiques
les plus représentatifs du radicalisme de cette époque, mais il faut aussi citer, parmi beaucoup
d'autres, Léon Bourgeois et Camille Pelletan. Puissants dès les débuts de la IIIe République, les
radicaux dirigèrent souvent la France, à la veille de la Première Guerre mondiale, et on appelle
couramment la période qui s'étend de 1899 à 1914 la « République radicale ». Le parti radical
devint parti républicain radical et radical-socialiste lorsqu'il inscrivit à son programme certaines
mesures proprement socialistes telles que la nationalisation des grandes entreprises d'intérêt
public (juin 1901). La direction du parti fut en fait assurée, à partir de 1917, par un comité, dit
« comité Cadillac » (du nom de la ville de Gironde où fut décidée sa création).
Le parti pivot de la République.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les radicaux-socialistes connurent d'abord
un échec électoral relatif, puis revinrent nombreux au Parlement en 1924 (Cartel des
gauches) et ne cessèrent dès lors de jouer un rôle important dans la politique du pays,
tantôt caution de gauche des gouvernements de droite, tantôt caution de droite des
gouvernements de gauche. Parmi les hommes politiques radicaux les plus importants de
cette époque, on peut citer Édouard Herriot, président du parti, et Édouard Daladier, ainsi
que Maurice Sarraut. Le parti radical participa, en 1936, à l'organisation du Front populaire.
Après la Seconde Guerre mondiale, le parti républicain radical et radical-socialiste (peu à
peu devenu le refuge d'une bourgeoisie de notables, qui incarnèrent la IIIe République par
leurs discours, leurs banquets et leur relatif conservatisme) ne retrouva pas les positions
électorales qu'il avait occupées depuis un demi-siècle, et son influence alla diminuant,
d'autant plus que des scissions l'affaiblirent. De nombreux radicaux-socialistes furent
cependant chefs de gouvernement : André Marie, Henri Queuille, Edgar Faure, René Mayer,
Pierre Mendès France, Maurice Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard. Recrutés toujours dans
la petite bourgeoisie, les radicaux s'efforcèrent de concilier leur libéralisme traditionnel avec
un certain progressisme.
Sous la V e République, le parti radical connut le déclin en raison de la « bipolarisation »
du régime et des modifications profondes de la société française (exode rural,
industrialisation, effacement progressif des valeurs fondatrices du radicalisme). Une
tentative de rénovation fut amorcée en 1969, lorsque, sous la présidence de Maurice
Faure, Jean-Jacques Servan-Schreiber devint secrétaire général du parti et publia, en 1970,
le M anifeste radical, qui tentait de concilier avec le libéralisme classique des projets de
réformes hardis. En 1971, Jean-Jacques Servan-Schreiber succéda à Maurice Faure à la
présidence du parti, mais le clivage s'accentua entre les radicaux dits « réformateurs » et
les radicaux dits « de gauche », et aboutit en 1972 à une véritable scission. Le Mouvement
des radicaux de gauche (MRG) opta pour l'union de la gauche, et demeura, de 1981 à
1995, une des composantes de la majorité présidentielle. Le parti radical traditionnel,
désormais ancré à droite, a adhéré à l'UDF.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Clemenceau Georges
Combes Émile
Floquet Charles
franc-maçonnerie
France - Histoire - L'enracinement de la République - La République radicale (18991918)
Front populaire
Gambetta Léon
Herriot Édouard
République (IIIe)
socialisme - Le parti socialiste en France
Les livres
radicalisme, page 4215, volume 8
radicalisme. n.m., doctrine, système politique des radicaux. En France, le radicalisme s'est
constitué surtout autour du « programme démocratique radical », dit « programme de
Belleville », présenté par Gambetta et repris par Clemenceau et ses amis au lendemain de la
guerre de 1870-1871. Mais ce n'est qu'en 1901 que les radicaux constituèrent un véritable
parti. Recrutés surtout parmi les petits-bourgeois et les petits fonctionnaires, ils gagnèrent de
plus en plus d'influence dans les milieux paysans, tandis que le radicalisme parisien
disparaissait au profit du socialisme. Solidement organisés, notamment grâce à de nombreux
comités en province, appuyés par la franc-maçonnerie et une presse de plus en plus
puissante, dont la Dépêche de Toulouse était l'un des fleurons, ils voulaient réaliser le progrès
social sans abolir la propriété privée et, surtout, réclamaient la séparation de l'Église et de
l'État. Émile Combes, président du Conseil de 1902 à 1905, fut l'un des hommes politiques
les plus représentatifs du radicalisme de cette époque, mais il faut aussi citer, parmi beaucoup
d'autres, Léon Bourgeois et Camille Pelletan. Puissants dès les débuts de la IIIe République, les
radicaux dirigèrent souvent la France, à la veille de la Première Guerre mondiale, et on appelle
couramment la période qui s'étend de 1899 à 1914 la « République radicale ». Le parti radical
devint parti républicain radical et radical-socialiste lorsqu'il inscrivit à son programme certaines
mesures proprement socialistes telles que la nationalisation des grandes entreprises d'intérêt
public (juin 1901). La direction du parti fut en fait assurée, à partir de 1917, par un comité, dit
« comité Cadillac » (du nom de la ville de Gironde où fut décidée sa création).
Le parti pivot de la République.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les radicaux-socialistes connurent d'abord
un échec électoral relatif, puis revinrent nombreux au Parlement en 1924 (Cartel des
gauches) et ne cessèrent dès lors de jouer un rôle important dans la politique du pays,
tantôt caution de gauche des gouvernements de droite, tantôt caution de droite des
gouvernements de gauche. Parmi les hommes politiques radicaux les plus importants de
cette époque, on peut citer Édouard Herriot, président du parti, et Édouard Daladier, ainsi
que Maurice Sarraut. Le parti radical participa, en 1936, à l'organisation du Front populaire.
Après la Seconde Guerre mondiale, le parti républicain radical et radical-socialiste (peu à
peu devenu le refuge d'une bourgeoisie de notables, qui incarnèrent la IIIe République par
leurs discours, leurs banquets et leur relatif conservatisme) ne retrouva pas les positions
électorales qu'il avait occupées depuis un demi-siècle, et son influence alla diminuant,
d'autant plus que des scissions l'affaiblirent. De nombreux radicaux-socialistes furent
cependant chefs de gouvernement : André Marie, Henri Queuille, Edgar Faure, René Mayer,
Pierre Mendès France, Maurice Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard. Recrutés toujours dans
la petite bourgeoisie, les radicaux s'efforcèrent de concilier leur libéralisme traditionnel avec
un certain progressisme.
Sous la V e République, le parti radical connut le déclin en raison de la « bipolarisation »
du régime et des modifications profondes de la société française (exode rural,
industrialisation, effacement progressif des valeurs fondatrices du radicalisme). Une
tentative de rénovation fut amorcée en 1969, lorsque, sous la présidence de Maurice
Faure, Jean-Jacques Servan-Schreiber devint secrétaire général du parti et publia, en 1970,
le M anifeste radical, qui tentait de concilier avec le libéralisme classique des projets de
réformes hardis. En 1971, Jean-Jacques Servan-Schreiber succéda à Maurice Faure à la
présidence du parti, mais le clivage s'accentua entre les radicaux dits « réformateurs » et
les radicaux dits « de gauche », et aboutit en 1972 à une véritable scission. Le Mouvement
des radicaux de gauche (MRG) opta pour l'union de la gauche, et demeura, de 1981 à
1995, une des composantes de la majorité présidentielle. Le parti radical traditionnel,
désormais ancré à droite, a adhéré à l'UDF.
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Les corrélats
Clemenceau Georges
Combes Émile
Floquet Charles
franc-maçonnerie
France - Histoire - L'enracinement de la République - La République radicale (18991918)
Front populaire
Gambetta Léon
Herriot Édouard
République (IIIe)
socialisme - Le parti socialiste en France
Les livres
radicalisme, page 4215, volume 8
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