Radar «Freya»

« Radar «Freya» Détecteur allemand d'alerte lointaineAu cours de la première moitié de la guerre, le radar «Freya» équipa abondamment les systèmes allemands dedéfense antiaérienne.

D'une portée de 60 km, il servit, dès 1939, à repérer les appareils ennemis afin d'alerter àtemps la chasse, la DCA et les batteries de projecteurs.

En 1942, on était parvenu à multiplier par deux son rayond'action.Au début de la guerre, les systèmes «Freya» et «Würzburg» tinrent en Allemagne le rôle dévolu en Angleterre auxstations «Chain Home».

Mais les Allemands ne disposaient pas d'autant de postes que les Britanniques.

Ces derniers,plus précisément, avaient, au printemps de 1939, 51 installations radar reliées entre elles, alors qu'en Allemagne 8«Freya» seulement fonctionnaient à cette date.

Le matériel allemand donna cependant toute satisfaction au colonel(puis général) Kammhuber, chargé, en juillet 1940, par le feld-maréchal Göring d'entourer l'Allemagne occidentale, lesPays-Bas et la France d'un système compact d'alerte radio.

Il fallut quelques mois à Kammhuber pour concevoir unplan d'ensemble et une année pour transformer la protection radar assurée à la Ruhr en une barrière continue de«boîtes», s'étendant du Danemark à la France.

Les stations «Würzburg» formaient l'armature de cette organisation,mais les «Freya» et leurs variantes renforçaient la ligne aux points les plus exposés, car leur longue portée donnait àla chasse nocturne un précieux temps d'alerte supplémentaire.

Jusqu'au milieu de l'année 1943, les Alliés nedisposèrent pas d'efficaces méthodes de brouillage.

Ce n'est qu'à la fin de cette même année que les «Window», oudipôles de brouillage, vinrent définitivement à bout des «Freya» et des «Würzburg».

Entre-temps, les Alliés setrouvèrent placés devant un choix: leurs avions devaient-ils pénétrer en Allemagne en contournant la ligneKammhuber, ou la franchir en force en réduisant les pertes? En 1942, on mit au point la tactique dite du«streaming»: aidés par leurs appareils de guidage «Gee», les bombardiers alliés fonçaient en formations serrées dansles «boîtes» gardées, chacune, par un seul chasseur nocturne.

Cette tactique réussit et la bataille engagée contreles «Freya» entra dans sa phase finale.. »