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Racine, Bérénice, Acte I, scène 5, 1670

Publié le 29/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Racine, Bérénice, Acte I, scène 5, 1670. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Bérénice, reine de Palestine, amoureuse de Titus et aimée de lui, pense que celui-ci, devenu empereur à la mort de son père, va l'épouser. Sa confidente Phénice ayant exprimé quelques réserves sur la réalisation de ce mariage (« Rome hait tous les rois, et Bérénice est reine »), Bérénice l'interrompt : Rome obéira à Titus tout-puissant. Le spectacle de son couronnement qui vient d'avoir lieu la confirme dans son illusion : « De cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur ? Tes yeux ne sont-ils pas tout pleins de sa grandeur, Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux (1), ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire ! Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards ; Ce port majestueux, cette douce présence. Ciel ! avec quel respect et quelle complaisance Tous les cœurs en secret l'assuraient de leur foi ! Parle : peut-on le voir sans penser, comme moi, Qu'en quelque obscurité que le sort l'eût fait naître, Le monde en le voyant eût reconnu son maître ? » (1) Aigles-faisceaux : emblèmes de la puissance impériale. Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourriez, par exemple, en étudiant les procédés de style (choix et place des mots, rythme, musique du vers, entre autres), montrer comment Racine nous fait sentir l'amour de son héroïne à travers son éblouissement devant les fastes du couronnement. Mais ces indications ne sont pas contraignantes, et vous avez toute latitude pour organiser votre exercice à votre gré. Vous vous abstiendrez seulement de présenter une étude linéaire ou séparant artificiellement le fond de la forme. ? 16 vers de Racine, alexandrins puissants, harmonieux et ici souvent grandioses. ? Il s'agit cependant d'une tragédie de Racine peu connue des élèves, car rarement étudiée. Mais comme presque toutes les classes travaillent désormais Phèdre, l'élève est censé avoir de Racine une connaissance suffisante pour se souvenir que Bérénice est une pièce de peu d'action, qu'elle n'est pas sanglante comme le sont presque toujours les tragédies raciniennes et qu'elle se résume à cette définition : « Titus aimait Bérénice, Bérénice aimait Titus, mais ils ne purent s'épouser. » ? Pour ce passage, ce qui frappe, c'est qu'il se trouve dans l'Acte I, acte d'exposition. De plus, il s'agit d'un texte de joie, évoquant un souvenir de gloire : le couronnement de Titus après les funérailles de son père l'empereur Vespasien. C'est aussi l'évocation de la Rome impériale. ? Il ne faut pas être effrayé parce que le texte donné est de Racine, ce qui est très rare depuis 30 ans. Racine est l'un de nos plus grands poètes. Le commentaire porte donc sur une forme de poème. Le libellé accompagnateur rappelle d'ailleurs les « procédés de style » qu'il ne faudra surtout pas oublier d'étudier à travers deux thèmes d'analyse qui seront, tous deux, des thèmes de fond. Une fois de plus, ne jamais séparer la forme du fond. ...»

« ÉPREUVE13 ÉPREUVE 13 Aix-Marseille, Montpellier, Nice-Corse, Toulouse TEXTE Juin 1989 Bérénice, reine de Palestine, amoureuse de Titus et aimée de lui, pense que celui-ci, devenu empereur à la mort de son père, va l'épouser.

Sa confidente Phénice ayant exprimé quelques réserves sur la réalisation de ce mariage (« Rome hait tous les rois, et Bérénice est reine »), Bérénice l'interrompt : Rome obéira à Titus tout-puissant.

Le spectacle de son couronne­ ment qui vient d'avoir lieu la cm;firme dans son illusion : « De cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur ? Tes yeux ne sont-ils pas tout pleins de sa grandeur, Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux (l), ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat ; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire ! Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts Confondre sm lui seul leurs avides regards ; Ce port majestueux, cette douce présence.

Ciel ! avec quel respect et quelle complaisance Tous les coeurs en secret l'assuraient de leur foi ! Parle : peut-on le voir sans penser, comme moi, Qu'en quelque obscurité que le sort l'eût fait naître, Le monde en le voyant eüt reconnu son maître ? » Racine, Bérénice, Acte I, scène 5, 1670 (1) Aigles-faisceaux : emblèmes de la puissance impériale.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

Vous pourriez, par exemple, en étudiant ies procédés de style (choix et place des mots, rythme, musique du vers, entre autres), montrer comment Racine nous fait sentir l'amour de son héroïne à travers son éblouissement devant les fastes du couronnement.

Mais ces indications ne sont pas contraignantes, et vous avez toute Iati- 147. »

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