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Rabelais: repères biographiques

Publié le 25/01/2021

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C'est à Lyon que paraît Pantagruel en 1532. Le livre est publié sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, anagramme (nom formé avec les mêmes lettres) de François Rabelais. Dans cet ouvrage, Rabelais reprenait la tradition de récits populaires consacrés à des géants grotesques et comiques. Ce genre d'histoires était très populaire depuis la fin du Moyen Âge. Son salaire de médecin étant très modeste, Rabelais composa sans doute cette œuvre dans l'idée de renflouer sa bourse. Mais Pantagruel, tout comme Gargantua qui lui fait suite en 1534, est plus qu'une histoire bouffonne et décousue de géants. En homme de lettres et de sciences, Rabelais remplit son œuvre d'idées humanistes, de références savantes et de critiques de certains aspects de l'Église et de l'enseignement traditionnel. Les deux livres sont condamnés par la Sorbonne1 en 1533 et 1542 mais ils obtiennent un très grand succès populaire.

« Rabelais: repères biographiques ORIGINES ET PREMIÈRES ANNÉES Par contraste avec la majorité des grands écrivains de son siècle (Montaigne, Du Bellay, Ronsard, par exemple), Rabelais n'est pas issu d'une famille de la noblesse mais d'un milieu bourgeois aisé.

Son père, Antoine Rabelais, était avocat à Chinon et propriétaire de deux résidences dans la campagne de Tou raine, la Devinière et le petit châ­ teau de Chavigny-en-Vallée.

C'est probablement à la Devi­ nière que naît, sans doute en 1494, le troisième fils d' An­ toine et de son épouse.

On n'a guère de certitudes concernant sa vie entre la date de sa naissance et 1520.

Il est probable qu'il grandit dans la campagne de Touraine et qu'il reçut dans ses jeunes années scolaires l'enseignement traditionnel du Moyen  ge.

La connaissance et l'amour des lieux de la région se retrouveront dans Pantagruel et Gargantua.

Quant à l'enseignement traditionnel qui fut probablement le sien, il consistait depuis le Moyen  ge en ce qu'on appe­ lait en latin le trivium et le quadrivium.

Les trois matières du trivium, constituant le premier cycle d'études, traitaient de la langue et du discours (grammaire, rhétorique, dialec­ tique).

Le quadrivium comprenait l'arithmétique, la géomé­ trie, la musique et l'astronomie.

Dans son œuvre, Rabelais ridiculisera le côté artificiel et superficiel de ce type d'études qui reposait surtout sur la mémoire et n'encoura­ geait guère la réflexion.

Il semble que Rabelais ait d'autre part étudié le droit à Bourges ou à Angers.

LE MOINE HUMANISTE On sait qu'à partir de 1520, Rabelais est moine dans l'ordre franciscain (l'ordre fondé par saint français d'As­ sise) à Fontenay-le-Comte, en Vendée.

Il fréquente alors des lettrés, moines ou laïcs, comme Pierre Amy et André. »

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