« Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes à s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en ejfet, tous les maux imaginables. »J.-J. Rousseau (note 9 du Discours sur l'inégalité). ®
Publié le 18/05/2020
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JEAN-JACQUES ROUSSEAU
163
99.
JEAN-JACQUES ROUSSEAU
Qu'on sdmire tant qu'on voudra la Société humaine, i
n'en sera pas moins vrai qu'elle porte naturellement les hommes
d s'entre-haïr, à proportion que les intérêts se croisent, à se
rendre mutuellement des services apparents et à se faire, en effet,
tous les ,nau.r imaginables.
J.-J.
ROUSSEAU (note O du
Discours Sur l'inégalité).
Cg
L'homme naît bon, la société le déprave.
C'est la thèse que
Rousseau soutient dans tous ses écrits.
Elle se trouve déjà
dans le premier discours où elle pouvait nesembler qu'un para-
doxe : elle est défendue avec plus de profondeur et d'âpreté dans
le second et elle est l'âme de tous les autres ouvrages.
Qu'on
admire....
»
I.
Ce qu'elle peut contenir de vrai.
1.
La société augmente les
inégalités, elle crée des privilégiés,
elle donne aux uns la richesse, les honneurs, la puissance au
détriment des autres.
.
Elle crée le luxe,
favorise la mollesse et la paresse chez
quelques-uns; et chez les pauvres, qui doivent peiner et tra-
vailler sans espoir de voir leur condition améliorée, elle fait
nécessairement naître l'envie et tous les mauvais sentiments
qui en découlent, elle engendre la révolte,
à
moins qu'elle
ne fasse de parfaits esclaves.
3.
Elle porte
les hommes à s'entre
-haïr,
à mesure que les intérêts
se croisent.
Les héritiers peuvent souhaiter la mort de leurs
parents, en tout cas s'en réjouir,...
les marchands et industriels
désirer et même machiner la ruine de leurs concurrents....
La
perte de l'un fait souvent la prospérité de l'autre.
Les plus
grands fléaux, la guerre, la famine, font toujours le bonheur
de quelques-uns, etc.
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