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Quod non fecerunt barbari, fecerunt Barberini

Publié le 04/01/2022

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« Quod non fecerunt barbari, fecerunt Barberini Ce que n'ont pas fait les barbares, les Barberini l'ont fait L'expression, à laquelle la paranomase barbari I Barberini donne une connotation particulièrement amusante, est actuellement célèbre et cou­ ramment employée pour désigner des méfaits et des actes de vanda­ lismes.

Il s'agit de la variante populaire du Quod nonfecerunt barbari Barbarini feceront, due apparemment à la plume du protonotaire Carlo Castelli, qui voulait ainsi fustiger la politique d'Urbain VIII (Maffeo Vincenzo Barberini, qui fut pape de 1623 à 1644): dans le cadre d'un projet de rénovation des murs de Rome, le pape fit ôter le bronze qui revêtait les poutres du portique du Panthéon pour en faire des canons et les quatre colonnes et le baldaquin du grand autel de saint Pie11e.

Cet acte déchaina l'indignation générale, ainsi qu'en témoignent les chroniques de l'époque, notamment celle de Giacinto Gigli, qui parle de la conster­ nation devant la destruction d'un vestige de l'antiquité, >.

Les barbares en question ne sont pas seulement les hordes nordiques qui détruisirent Rome à la fin de I 'Antiquité mais aussi les I ,ansquenets qui la mirent à sac en 1527.

Byron reprit ce vers et le transfo1111c1 en Quod Gothi nonfecerunt Scotusfecit, >, pour dénoncer le pillage de l'Acropole d'Athènes perpétré durant les années 1803-1812 par le diplomate Lord Elgin (les œuvres d'art ainsi dérobées se trouvent actuellement encore au British Museum de Londres).

Lord Elgin ne se contenta pas de détourner des œuvres antiques, mais il y fit aussi graver son nom ( cf.

F.C.H.L.

Pouqueville, Voyage de /a Grèce, Paris, 1827, 77).. »

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