Qui enseigne du maitre et de l'élève ?
Publié le 09/12/2020
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Philosophie - Commentaire de texte : Augustin : extrait du texte « Le Maître »
Le philosophe chrétien AUGUSTIN rédige, aux alentours de 388, le texte LE
MAITRE comme un dialogue entre un enseignant et un enseigné (son fils).
Le but est de
réfléchir à la juste place des mots, dans l'expression de la vérité et de sa transmission.
Pour Augustin, le savoir, la vérité est à l’intérieur de chacun avant même qu’il soit
enseigné.
Comment enseigner, c’est-à-dire étymologiquement « montrer par signe », sans
communiquer un savoir extérieur à celui qui est enseigné ? Ce savoir se substituerait à
ce que l’enseigné sait ?
Cet extrait de texte aborde premièrement le concept du Savoir, dénommé ici la Vérité.
Le Savoir, la Vérité est déjà là chez le disciple, à l’intérieur depuis sa naissance, comme
origine.
Parfois il croit savoir, alors qu’il sait déjà.
Puis, le philosophe explicite la méthode
pour révéler cette vérité au disciple.
Il donne des principes et des exemples, à travers
un dialogue sur le modèle platonien maître / disciple.
Enfin, Augustin revient sur la
signification des mots en abordant leur utilisation dans la transmission d’un savoir ou la
persuasion d’une croyance.
Dès la 1ère phrase, Augustin affirme qu’un élève ne peut recevoir un
enseignement, un savoir, que si l’élève avaient une origine de ce savoir en lui.
La Vérité
est déjà là chez le disciple, est déjà à l’intérieur en sommeil.
Augustin met en lumière le
problème qui se pose de savoir comment un élève peut comprendre la parole de son
maître, s’il n’existe pas au préalable des références communes, une sensibilité commune ?
« Il pourrait l’expliquer lui-même ».
Une vérité scientifique est une proposition
construite par un raisonnement rigoureux.
Au contraire, une vérité intérieure est basée
sur les sens d’abord
Chez le disciple, la connaissance, le savoir est caché par une « faiblesse de son regard »,
c’est-à-dire par une méconnaissance de sa force, ou une absence de confiance en soi « Il
nie d’abord, avant d’admettre ».
L’origine d’une idée, d’un savoir est ce qui vient en premier dans l’ordre chronologique.
Le
disciple voit ou plutôt revoit, retrouve l’origine de l’idée, de la vérité qu’il connaissait
déjà.
Alors que Le Maître donne, explique le fondement de l’idée, du savoir, c’est-à-dire
sur quoi repose l’idée, sa justification.
Dans la phrase suivante, Augustin attire l’attention sur le fait que l’élève n’est pas seul
face à un savoir ou à une partie de ce savoir.
L’élève est incité à s’interroger sur la vérité,
sur le "maître intérieur".
Il incité à remettre en cause ce qu’il entend même
partiellement, par le fait même que ce savoir soit énoncé.
Grâce à une prise de recul, l’élève prend conscience de la vérité d'un discours ou d'une
démonstration.
Ainsi ce n'est-ce pas le maître qui enseigne au disciple une vérité, la.
»
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