Qui amat periculum in illo peribit
Publié le 04/01/2022
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«
Qui amat periculum in illo peribit
Qui aime le péril y périra
C:ette maxime, encore célèbre de nos jours, y compris sous la foi 111e
Qui amat periculum peribit in illo (cf.
Walther 23825a), provient du
Siracide (3 ..
27).
et plus précisément d'une section qui oppose les qua ...
lités du sage aux défauts de l'insensé.
Dans la littérature grecque on lit
d'autres sentences qui déconseillent elles aussi de prendre des risques
excessifs, notamment dans
l'Hippolyte d'Euripide (v.
785: To TTOÀÀà
npciaatLV ovK Èv àaaXti ~tov, ), sentence également répertoriée dans I 'Appendix proverbiorun,
[4.
83] et dans les Monastiques de Ménandre (737; 750; 774 J.]).
Ce
passage du Siracide fut souvent utilisé (à commencer par saint
Augustin ; cf.
Confessions, 6, 12, 22 et De civitate Dei, 1, 27), notam
ment dans la littérature morale et religieuse, pour souligner qu'il
ne
faut jamais se laisser induire en tentation, cf.
par exemple la neuvième
règle des
Duodecim regu/ae de Pic de la Mirandole: Ut.
quamvis te
sentias undique bene munitum
et paratum.
semper tamen fugias occa
siones peccandi.
quia.
ut dicit sapiens, qui amat periculum peribit in
illo
..
>.
Notre sentence sera citée par de nom
breux auteurs : Salimbene (
Cronica, 371 ; 798) ; Albertano de Brescia
(De amore et dilectione Dei.
3.
9) ; Pelbart de Temesvâr (Pomerium de
Sanctis
..
Pars aestivalis, 62 ..
4).
Pétrarque (au début du De otio reli
gioso); Antonio Vieira (Sermào de Santa Teresa, 8); dans les Apho
rismes
de Léonard de Vinci ( cf.
143 [ 1.
2 l O Ruozzi] : Chi teme i
pericoli non perirà per quegli), et par Melchior Adam dans la section
des
Vitae Germanorum Theologorom consacrée à Victorinus Strigelius
(Frankfurt am
Main., 1620, 422).
Au seizième siècle, l'adage fut mis en
musique par Andreas Chrysoponus Gavicenus, et
fut repris par plu
sieurs auteurs
du dix-neuvième siècle, notamment Juan Valera (Buena
fama,
14) et Giuseppe Gioachino Belli, qui l'écorcha dans ses Sonnets
(367, 13).
de la façon suivante: Chier risico lo vo ', ribbinitillo.
Enfin
c'est toujours notre sentence qui inspira Métastase lorsqu'il écrivit son
arietta (Démophon, 3, 1) : Chi vede il perig/io I e non cerca salvarsi /
ragion di lagnarsi / del fato non ha..
»
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