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QUESTIONS DE COURS LA VÉRITÉ

Publié le 12/07/2020

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« Prolongeant cette vue, James pose qu'une idée ou un jugement est vrai non pas en tant qu'il copie la réalité, mais en tant qu'il nous permet de nous mouvoir efficacement au sein de cette réalité, d'avoir prise sur elle. Une idée sera donc vraie dans la mesure où elle « fonctionne » (work) correctement, où elle est un « fil conducteur » nous permettant de réussir une action, ou, d'une manière générale, d'avoir une expérience satisfaisante ; bref, « le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour notre pensée, de même que le juste consiste simplement dans ce qui est avantageux pour notre conduite » (Le pragmatisme, p. 148). Une idée est donc vraie si elle se trouve vérifiée par les conséquences d'ordre physique ou mental qu'elle entraîne ; sa vérité se ramène à un processus, à un ensemble d'opérations se situant entre l'idée et la réalité, et qui constitue l'accord de l'idée avec la réalité. Aussi les vérités ne sont-elles pas des principes absolus et éternels inscrits dans la réalité. La Vérité absolue et éternelle n'est que « ce point idéal, toujours à perte de vue, vers lequel nous imaginons que toutes nos vérités temporaires effectueront, un jour ou l'autre, leur convergence » (id, p. 157). « Les idées vraies sont celles que nous pouvons nous assimiler, que nous pouvons valider, que nous pouvons corroborer de notre adhésion et que nous pouvons vérifier. Sont fausses les idées pour lesquelles nous ne pouvons pas faire cela. Voilà quelle différence pratique il y a pour nous dans le fait de posséder des idées vraies ; et voilà donc ce qu'il faut entendre par la vérité, car c'est là tout ce que nous connaissons sous ce nom ![...] La vérité d'une idée n'est pas une propriété qui se trouverait lui être inhérente et qui resterait inactive. La vérité est un événement qui se produit pour une idée. Celle-ci devient vraie ; elle est rendue vraie par certains faits. Elle acquiert sa vérité par un travail qu'elle effectue, par le travail qui consiste à se vérifier elle-même, qui a pour but et pour résultat sa vérification. Et, de même, elle acquiert sa validité en effectuant le travail ayant pour but et résultat sa validation ». W. James, Le Pragmatisme, p. 144). ? Critique Cette conception de la vérité n'échappe pas elle non plus, à de nombreuses difficultés. On a en effet objecté à James que la notion de fonctionnement, d'efficacité, d'avantage, d'utilité, était ambiguë. Une croyance peut « fonctionner » dans deux sens différents : soit en tant qu'elle voit ses prédictions se réaliser, soit en tant qu'elle est « avantageuse », « utile », pour celui qui la partage. Or une même croyance peut fonctionner dans un sens et pas dans l'autre : un malade, par exemple, peut guérir en croyant à l'efficacité d'un médicament alors que celui-ci est en réalité inefficace (effet placebo). Par ailleurs, il est souvent impossible de déterminer si une croyance est utile ou non (est-il utile ou non que Dieu existe ?) ; même, ce qui est utile à l'un peut être nuisible à l'autre. Enfin, on ne peut soutenir que « vrai » soit synonyme d'« avantageux ». Dire qu'il est vrai que Paris existe n'est pas la même chose que de dire qu'il est avantageux de croire que Paris existe. Car si ces deux propositions avaient la même signification, en croyant l'une nous croirions l'autre sans qu'il y ait dans notre esprit de transition de l'une à l'autre, ce qui n'est pas le cas. ...»

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