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QUESTIONS DE COURS: LE BONHEUR

Publié le 30/06/2020

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« LE BONHEUR « Tous les hommes, écrivait Pascal, recherchent detre heureux, cela est sans exception. » Mais la question est de savoir en quoi consiste le bonheur — s'il existe — et quelles sont les voies permettant de l'obtenir. L'EXERCICE DE LA VERTU ? Aristote observe dans l'Ethique à Nicomaque (I, VII) que les différents biens (les richesses, la santé, les honneurs, les plaisirs, etc.) ne sont pas désirés pour eux-mêmes, mais comme des moyens de nous procurer le bonheur, tandis que c'est pour lui-même que nous recherchons ce dernier. Le bonheur est donc « ce qui se suffit à soi-même [...] ce qui par soi seul rend la vie souhaitable et complète ». Il est la fin suprême, la fin de notre activité. ? Mais quelle est l'activité proprement humaine ? Aristote répond : « l'activité de l'âme, en accord complet ou partiel avec la raison ». Or « cette fonction est propre à la nature de l'homme vertueux ». Par conséquent « le bien propre de l'homme est l'activité de l'âme en conformité avec la vertu ». Ainsi, « la vie des gens vertueux ne réclame nullement le plaisir comme on ne sait quel accessoire ; le plaisir, elle le trouve en elle-même ». ? Le bonheur consiste donc non pas exactement dans la vertu, mais dans la pratique permanente de la vertu, dans l'exercice de la vie raisonnable à quoi la vertu nous dispose. Cependant, Aristote n'affirme pas que la vertu suffise seule au bonheur et que l'on puisse être heureux dans l'adversité. Pour que la vertu puisse s'exercer, il importe que les conditions de vie s'y prêtent. De là l'importance de ces biens extérieurs que sont la santé, les richesses, etc., nécessaires à un bonheur objectif. L'ATARAXIE ? L'épicurisme Pour Épicure le plaisir constitue le souverain bien. Il est « le commencement et la fin d'une vie bienheureuse ». Le bonheur est donc un état de plaisir complet et durable. Or parmi les plaisirs il convient de distinguer : ? le plaisir en mouvement (par exemple le plaisir de boire lorsqu'on a soif), qui est éphémère et auquel peut succéder une peine üe souffre d'être privé de tels plaisirs) ; ? le plaisir en repos, constitué par l'absence de douleur et de trouble, qui seul est stable. C'est dans ce plaisir stable que réside essentiellement le bonheur, tandis que la recherche continuelle des plaisirs en mou ...»


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