Question d'analyse littéraire, discours de Simone Veil, , le 26 novembre 1974
Publié le 18/11/2020
Extrait du document
«
Question d’analyse littéraire
Ce texte un extrait du discours prononcé par Simone Veil, ministre de la santé, devant
l’assemblée, le 26 novembre 1974, pour modifier la loi relative à l’interruption volontaire de
grossesse en France.
Dans son discours plusieurs arguments et procédés sont présents pour venir
convaincre l’auditoire de manière efficace.
Ce discours est argumentatif, écrit en prose avec l’emploi du présent.
C’est un discours
judiciaire car elle prend parti en défendant son opinion de la légalisation du droit à l’avortement.
Dès le départ, avant même d’introduire le sujet elle débute sa phrase par « je le dis avec toute ma
conviction » pour montrer son opinion ferme, et que ses certitudes sont fondées, puis elle introduit
la problématique du débat, qui est que la légalisation ne doit pas non plus encouragée la pratique,
que cela doit rester une option exceptionnelle selon certains cas de figures.
Ensuite, elle débute son argumentation par une phrase ironique pour souligner qu’elle défend les
droits de la Femme face à une assemblée totalement masculine.
Son premier argument est que si la
loi encadre l’interruption volontaire de grossesse, la justice aura le contrôle sur la pratique, et que
donc si elle est encadrée de manière totalement légale, ils pourront dissuader certaines femmes qui
auraient recours à cette pratique pour les mauvaises raisons.
La locutrice a introduit cet argument en
appuyant sur sur le drame qu’est l’avortement « aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à
l’avortement ».
Elle fait aussi allusion au fait que ce n’est pas la première fois que le sujet est
évoqué face à cette assemblée.
Simone Veil poursuit son discours par une argument qui est cette fois-ci émotionnel en
utilisant la figure de style de la question rhétorique à 3 reprises qui sont directement posées à
l’opposition, pour qu’ils remettent en question leur combat.
Elle montre que par la loi ces femmes
sont rejetés humiliées a l’extrême, plongée dans la honte et la solitude.
Elle poursuit par un argument qui vient nuancé les opposés et apporter des solutions
possibles.
Elle met en évidence que même si certains qui s’opposent à l’avortement mettent en place un suivit
psychologique pour accompagner ces femmes à l’acceptation de cet enfant.
Cela ne suffit pas à
dissuader ces femmes, et donc l’avortement est la solution à la détresse de celles-ci, mais que la loi
aura besoin de ces entreprises d’aide et de suivi psychologique.
Elle termine finalement son discours par un argument d’autorité s’appuyant sur le fait que
une multitude de pays font le choix de légaliser l’interruption volontaire de grossesse et de plus en
plus.
Tout le long de son discours Simone Veil a su amener ses opinions avec différents procédés
d’argumentation, des arguments sur le plan émotionnel, mais aussi des arguments de logique et
d’autorité.
Tout le long du discours son fil conducteur a été le plan émotionnel et psychologique des
femmes pouvant être concernées par cette loi.
Tout le discours est rodé sur la femme en position de
victime face à la justice qui en est son bourreau, ce qui le rend d’autant plus convaincant..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- A. de Musset écrivait, dans un article publié le 1er novembre 1838, dans la Revue des Deux Mondes, sous le titre De la tragédie, à propos de Mademoiselle Rachel : « Si les règles étaient des entraves inventées à plaisir pour augmenter la difficulté, mettre un auteur à la torture et l'obliger à des tours de force, ce serait une puérilité si sotte qu'il n'est guère probable que des esprits comme Sophocle, Euripide, Corneille s'y fussent prêtés. Les règles ne sont que le résultat des calc
- Extraits d'un discours de U'Thant, secrétaire général de l'O.N.U., prononcé au dîner de l'Association américaine pour les Nations unies, le 11 novembre 1963 (document et analyse)
- Les rêves d'Emma Bovary de Flaubert (analyse littéraire rédigée)
- une jeunesse au temps de la shoah - Simone Veil
- Descartes, discours de la méthode (analyse)