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qu'est ce qu'une œuvre d'art

Publié le 22/06/2024

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« chap: l’art Introduction Art pose questions: - art contemporain= Fin de l’art / Escroquerie ? - œuvre d’art est-elle intéressante/belle universellement, ou « cela dépend des goûts » ? - critère de jugement des œuvres : La beauté ? La culture artistique ? La démarche de l’artiste ?… - dimension sociale : Un jugement de goût est-il pur et désintéressé ? Cherche-t-on à montrer quelque chose aux autres en s’intéressant à l’art ? - rapports art/marché de l’art : Le prix participe à valeur/renommée de l’artiste aussi? Spontanément, art = production de belles œuvres, originales et qui provoquent émotions particulières et profondes chez spectateur. Mais - critères sur lesquels est fondée évaluation des oeuvres variables - « œuvres d’art » peut désigner pls productions et « arts » peut = « Beaux-Arts » / « arts culinaires »/« arts martiaux »… Parle-t-on ici d’« art » en un seul sens ? -> qu’est ce que art?: complexe - hiérarchies en fonction valeur au sein des « œuvres d’arts », -> quels sont les critères de jugement? Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Cette question est problématique : - Si l’on prétend qu’il existe un ensemble de critères déterminés pour définir et évaluer une œuvre : ● Cette définition permet-elle de rendre compte de la diversité des formes d’art et de leur évolution ? ● N’y a-t-il pas un risque de restreindre la liberté créatrice des artistes, et donc de rater une dimension essentielle de l’art ? - Si l’on prétend qu’il ne peut pas exister de tels critères : ● Cela signifie-t-il que n’importe quoi peut être de l’art, et qu’on ne peut plus faire de discriminations ou de hiérarchies ? I. L’œuvre d’art se définit par des propriétés intrinsèques qui la distinguent des autres objets a) L’œuvre d’art : un objet particulier - œuvres d’art = objets particuliers / qui se distinguent des autres objets / qui ont une valeur supérieure. En témoignent l’attitude que l’on a envers elles, la place qu’on leur accorde, leur prix… -> a cause de propriétés qui leur sont propres. - Les œuvres d’art ne tirent pas leur valeur de leur utilité, (elles servent à r) selon Hannah ARENDT: ● Une œuvre d’art n’est pas un objet « objet d’usage » : Elle n’est pas utilisée dans le but d’accomplir quelque chose, et elle ne s’use pas. = La valeur pas utilitaire. ● Une œuvre d’art n’est pas un objet de consommation : Elle ne comble pas un besoin biologique, ni un besoin psychologique. = L’œuvre d’art ne relève pas du divertissement, mais de la contemplation. -> Le rapport que nous avons avec une œuvre d’art est désintéressé : elle ne nous sert à rien. -> La valeur qu’a une œuvre d’art lui vient que d'elle-même, non de ce à quoi elle sert. b) La beauté des œuvres d’art - La première caractéristique des œuvres d’art à laquelle on pense et qui semble la plus essentielle : leur beauté. Qu’est-ce que la beauté ? -> Est beau ce qui suscite une vive impression en raison de ses qualités supérieures -> Cette impression s’opère sur nos sens, ce qui provoque une certaine forme de plaisir. - On pense spontanément que la beauté dépend des goûts de chacun: ● alors beauté ≠ propriété de la chose elle-même, mais un jugement résultant d’un point de vue subjectif sur cette chose. ● Pourtant, il semble que certaines œuvres fassent l’unanimité ● Et quand nous sommes face à une œuvre, la beauté semble venir de l’œuvre, pas de nous. -> Il semble qu’on reconnaisse la beauté présente dans la chose. La beauté d’une œuvre dépend-elle des points de vue subjectifs ? distinction agréable/beau selon E.Kant: La beauté d’une œuvre dépend-elle des points de vue subjectifs ? selon Emmanuel KANT: - Le jugement de goût concernant le Beau est un jugement paradoxal : ● Il est pas logique, il repose pas sur raison : je ne peux pas démontrer la beauté de ce que je trouve beau (accord rationnel impossible) -> Je devrais reconnaître que ce jugement n’est pas partageable universellement. ● Pourtant, j’ai l’impression de sentir quelque chose dans l’objet qui s’impose de soi même comme beau, et qui s’imposera de la même manière à tt le monde -> Quand je dis « c’est beau », je suppose que la beauté s'impose à tous les hommes de la même manière. => « Est beau ce qui plaît universellement sans concept.

» => L’expérience du Beau semble donc imposer l’hypothèse d’un critère objectif pour définir l’œuvre d’art Sur quoi repose cette beauté ? -> Un critère important : l’harmonie de l’œuvre : - Une œuvre d’art nous touche car elle manifeste une certaine organisation, un équilibre, des jeux de symétries, une harmonie des proportions.

Chaque élément résonne avec les autres et forme un tout parfait, L’harmonie et la perfection formelle de l’œuvre exemple: - Jardins du Château de Versailles (avec arbres et buissons taillés de manière harmonieuse et symétrique) On peut considérer que cette perfection formelle obéit à des règles logiques, voire mathématiques, de construction : Ex : En poésie le sonnet : poème de 14 vers, composé de 2 quatrains aux rimes embrassées, suivis de 2 tercets dont les 2 premières rimes sont identiques tandis que les 4 dernières sont embrassées. La conception pythagoricienne du Beau : Le Beau repose sur l’harmonie, et l’harmonie repose sur des rapports mathématiques: Ex : En architecture, un beau bâtiment est un bâtiment construit selon des rapports tels que le nombre d’or (la « divine proportion »). Le monde lui-même repose sur cette harmonie mathématique (mouvements des planètes, corps humain ou animaux…) Ex : les rapports numériques de proportion entre les différentes parties du corps comme le montre L’Homme de Vitruve, par Cesare Cesariano (1521) ) Questions que l’on peut poser à ces premières idées : - L’harmonie suffit-elle pour parler de beauté ? ● Toute photo qui respecte la règle des tiers n’est pas pour autant une œuvre d’art. ● Des œuvres qui reposent pas sur l’harmonie/ respectent pas les proportions etc.

peuvent malgré tout avoir une valeur artistique et être belles.

(ex: Jackson POLLOCK, Reflection of the Big Dipper (1947)) - On constate toujours des désaccords par rapport à la beauté des œuvres. - Dire qu’une œuvre d’art doit être belle, n’est-ce pas exclure les œuvres différentes, mais pour autant bien artistiques ? - Et n’est-ce pas brider la créativité des artistes, qui seraient alors contraints de se restreindre à un certain nombre de codes attendus? - L’idée de l’existence de critères objectifs pour déterminer ce qui est de l’art résiste-t-elle face à la diversité des œuvres en fonction des époques et des civilisations ? ● Ex: la définition de ce qu’est un tableau artistique n’est pas la même au XIXème siècle qu’à la Renaissance.

(Le tableau de MANET Déjeuner sur l’herbe (1863) a été rejeté par toutes les académies comme étant laid et indécent.

Il est aujourd’hui admiré de manière unanime) c) Certaines œuvres échappent à ces critères - L’art au-delà du beau : ● Il faut distinguer beauté de l’œuvre et beauté de ce qu’elle représente: -> Une œuvre peut être belle en représentant quelque chose de laid (ex: poème “une charogne” de Baudelaire) => On ne juge pas de la beauté d’une œuvre par rapport à son modèle => Les critères beau artistique ≠ critères beau naturel: « Une beauté naturelle est une belle chose ; la beauté artistique est la belle représentation d’une chose.

» KANT ● L’exploration de la disharmonie et des imperfections, voire de la laideur (ex: Les « monstres » de Patricia PICCININI) - Certaines œuvres ne cherchent pas à susciter une vive impression ou à créer de l’exceptionnel : ● L’exploration de l’ordinaire, de la banalité -> style « plat », minimaliste, personnages médiocres, quasi-absence d’intrigue… (ex: film de Chantal AKERMAN “jeanne dielman” montre la médiocrité et le vide de la vie de son personnage en la montrant dans ses activités quotidiennes, de manière répétitive, en de longs plans fixes) - Certaines « œuvres » ne durent pas, ne créent pas un « monde » : ● Les « performances » artistiques (ex: BANKSY a détruit son œuvre “La fille au ballon” en 2018 lors de sa vente aux enchères.

Ici, l’artiste présente une démarche qui dépasse l’œuvre elle-même en tant qu’objet présentant des qualités particulières) - Certaines œuvres ont une fonction, et peuvent même être aussi des objets utiles : ● Les arts décoratifs, l’architecture… (ex: Créations du verrier René Lalique peuvent servir de contenants) -> Le fait de définir une œuvre d’art par des critères restreint ce que peut être une « œuvre d’art », et limite la créativité des artistes -> Au contraire, le propre des artistes n’est-il pas de surprendre, de briser les codes, d’inventer de nouvelles formes ? Transition: L’idée selon laquelle une œuvre d’art et sa valeur peuvent se définir selon des critères déterminés se heurte donc à des difficultés certaines. En observant la diversité des productions artistiques.... »

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