Qu'est-ce que le bonheur et sa quête est-elle nécessaire? : Méta-analyse de la thèse de Platon et d'Épicure sur le bonheur
Publié le 17/05/2020
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Qu'est-ce que le bonheur et sa quête est-elle nécessaire? :
Méta-analyse de la thèse de Platon et d'Épicure sur le bonheur
Il existe plusieurs questions philosophiques fondamentales dont l'humanité, depuis toujours, tente
d'élucider.
Par exemple, il y a la question de l'existence de la vérité, la notion de la raison, l'existence de
la réalité objective, etc.
Au terme de ce projet, la question que nous avons décidé de traiter concernera la
quête du bonheur et sa possible ou impossible atteinte.
Pour ce faire, nous parlerons de l'aspect subjectif
du bonheur et par conséquent des différents types existants.
Les thèses principalement utilisées seront
celles de Platon et d'Épicure.
Par la suite, nous allons comparer et analyser ces thèses de sorte à
identifier ce qui est contestable et discutable de celles-ci.
Finalement, nous tenterons d'élaborer une
définition établie à partir de la synthèse des doctrines préexistantes ainsi que par notre réflexion par
rapport à ces dernières.
Tout d'abord, il est entendu que chacun a sa propre conception du bonheur et que par ce fait, nous
pouvons regrouper ces dernières en catégories distinctes.
Il peut par exemple y avoir des conceptions
égoïstes ou altruistes, le bonheur peut être perçu comme un objectif à atteindre, il peut aussi être
considéré comme un salut pour l'être humain dans une vie autre que la vie pratique.
Encore, dans le
contexte de l'éthique de la responsabilité, le fait d'assumer sa responsabilité peut
devenir source de bonheur, il peut aussi y avoir le bonheur défini par le matérialisme, par l'acquisition de
la connaissance ou par des accomplissements au niveau académique, professionnel, familial, personnel,
etc.
Par conséquent, avec ces catégories diverses concernant la perception du bonheur, nous pouvons
assurément nous entendre sur le fait qu'il n'existe pas de définition unique et objective du sujet.
D'ailleurs,
la définition de chacun est construite selon les expériences, les relations, et tout élément possible
d'influence d’une personne.
Dans le cadre de ce travail, il est important de mentionner que le bonheur
sera considéré comme un état de plénitude, c'est-à-dire un état de satisfaction complète de la
conscience.
Sur la même note, il existe différents courants d'analyse philosophique en relation au bonheur.
Notamment, il y a l'eudémonisme, l'hédonisme, l'épicurisme, et l'utilitarisme.
L'eudémonisme est une
théorie considérant le bonheur comme étant la finalité de l'action.
Parmi les eudémonistes les plus
connues, on retrouve Aristote, qui retient la perception que, « le but de l'action humaine est la
sagesse [1]».
Quant à la thèse hédoniste, le plaisir est considéré comme étant la finalité de l'action.
Alors,
l'obtention du plaisir serait le seul critère valable et nécessaire pour atteindre le bonheur, c'est en quelque
sorte le « culte du bonheur à tout prix [2]».
Ensuite, il y a l'épicurisme, doctrine d'Épicure qui défend l'idée
que le plaisir
est un constituant du bonheur, c'est-à-dire que pour vivre une vie heureuse il faut éprouver du plaisir.
Toutefois, elle précise qu'une vie heureuse implique aussi un certain type de douleur.
Comme explication
à ce principe, elle propose que certaines douleurs soient nécessaires ou bénéfiques à l'atteinte et
l'obtention des plaisirs à long terme.[3] Pour terminer, il y a la thèse utilitariste du bonheur, qui considère
le bonheur idéal comme étant le plus grand bonheur au plus grand nombre[4].
Cette thèse met donc la
priorité dans le bonheur collectif de la société et par conséquent, elle n'est pas une thèse individualiste.
Maintenant que nous avons expliqué et énuméré les principales conceptions entourant la question du
bonheur, passons à la thèse de Platon.
Tout d'abord, pour Platon, se sentir heureux implique le sentiment
d'une plénitude et selon lui, ressentir un désir serait équivalant à éprouver un manque.
Pour expliquer ce
fait, dans son œuvre intitulée Gorgias, Platon propose l'image du tonneau percé qu'il associe à l'homme,
« à cause de sa nature insatiable[5] ».
Pour ce faire, il explique que l'homme possède deux types de
tonneaux différents, le premier étant un tonneau plein de richesses désirables et l'autre étant percé.
Le
premier représente l'image du bonheur, et l'idée de plénitude est représentée par le fait que le tonneau
est plein.
Le second, c'est-à-dire le tonneau percé, représente l'état de manque perpétuel.
Par le fait qu'il.
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