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Qu'est-ce que la vérité ?

Publié le 08/02/2022

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« Qu’est-ce que la vérité ? La question que nous allons traiter est l’une des questions centrales de la philosophie.

Déjà chez Parménide d’Elée on trouve un questionnement sur la nature de la vérité et ses rapports avec l’être et la conviction vraie ( alethès pistis ), ou la science.

La vérité a été dès le début comprise comme rapport particulier entre la pensée et la réalité, qui doivent s’accorder, se correspondre.

Mais quelle est la nature précise de cet accord ? Qu’est-ce que la vérité ?, voici « la vieille et célèbre question par laquelle on croyait pousser les logiciens dans leurs retranchements et cherchait à les amener, soit à ne pouvoir que se laisser prendre au piège d’un misérable diallèle, soit à être obligé de reconnaître son ignorance, et par conséquent la vanité de tout leur art » (Kant, CRP, B82 (p.

148)).

La difficulté de la question provient du fait qu’elle exige, comme réponse, une définition de la vérité, c’est-à-dire une proposition qui en saisit l’essence, la nature et qui soit elle-même vraie.

Ce n’est que par rapport à cette définition que l’on pourra évaluer la vérité ou la fausseté de toute affirmation, de toute définition.

Mais cela veut dire que la définition de la vérité devrait être jugée par elle-même.

La question qui se pose est, donc, si l’on peut ou non savoir si la définition de la vérité proposée est elle-même vraie.

Ne sommes-nous pas tombés dans un paradoxe ? D’un côté, il paraît que l’on doive reconnaître la vérité afin de pouvoir la définir ; que, donc, l’on doive pouvoir avant tout discerner le vrai du faux.

D’un autre côté, ce n’est que la définition de la vérité qui nous permet de saisir son essence, donc de la connaître.

Il semble donc qu’on ne puisse pas reconnaître la vérité avant de la connaître ; mais il semble également que l’on ne puisse pas connaître la nature de la vérité sans pouvoir préalablement discerner la vérité de la fausseté. La vérité est l’adéquation de l’idée à l’existence a) La notion commune de vérité Qu’entend-on par « vérité » et comment est-on arrivé à ce sens du terme ? On peut commencer par la lecture d’un texte de Spinoza : « La première signification donc de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux quand le fait raconté n'était arrivé nulle part.

Plus tard les Philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord ou le non-accord d'une idée avec son objet ; ainsi, l'on appelle Idée Vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; Fausse celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité.

Les idées ne sont pas autre chose en effet que des récits ou des histoires de la nature dans l'esprit.

Et de là on en est venu à désigner de même par métaphore des choses inertes; ainsi quand nous disons de l'or vrai ou de l'or faux, comme si l'or qui nous est présenté racontait quelque chose sur lui-même, ce qui est ou n'est pas en lui.

» (Spinoza, Pensées métaphysiques ) Spinoza affirme donc que les premières choses à être dites vraies ou fausses ont été les récits, c’est-à-dire les narrations, les discours qui racontaient les faits des hommes.

Il s’agit donc d’un cas particulier : la vérité surgit d’abord comme vérité du récit, non pas comme vérité en général.

C’est en faisant l’analogie entre récit et idée que l’on a pu généraliser la notion de vérité.

Une idée vraie est un récit condensé, le récit non des faits des hommes, mais de la nature, et non dans le langage, mais dans la pensée.

Une idée est donc une sorte de récit mental, et son objet est une sorte de processus ayant lieu dans la nature.

Finalement, le terme « vrai » a été appliqué « par métaphore » aux choses elles-mêmes.

Lorsqu’on parle de l’or vrai on utilise le terme métaphoriquement, ou analogiquement.

On fait comme si les choses racontent quelque chose sur elles- mêmes, on leur prête un discours.

Le faux or dit « je suis or » alors qu’il ne l’est pas.

Si c’est l’esprit qui raconte, qui fait le récit, lorsqu’on parle de l’or vrai on fais comme s’il y avait de l’esprit dans les choses. L’important est que la vérité implique l’esprit, la pensée, le discours mental et verbal.

On ne peut pas penser la vérité indépendamment de l’esprit.

Mais, d’un autre côté, la vérité présuppose également ce qui fait l’objet du discours, du récit et qui est restitué tel qu’il est.

Ce rapport entre pensée et être qui constitue la vérité a été saisi très tôt par la pensée occidentale.

Platon, par exemple, écrivait que : « celui qui dit les êtres comme ils sont dit vrai, celui qui les dit comme ils ne sont pas dit faux » ( Cratyle 385b) ; le discours « qui est vrai dit les choses comme elles sont … le faux en revanche, dit quelque chose de différent de ce qui est » ( Sophiste 263b).

L’idée de base est celle d’un dire fidèle à l’être de ce qui est dit. Ainsi on trouve chez Aristote le locus classicus de cette conception : « Dire que l’être n’est pas ou que le non-être est, c’est faux ; dire que l’être est et que le non-être n’est pas, c’est vrai » ( Métaphysique , G, 1011b). Aristote est celui qui a établi, en philosophie, ce que Heidegger nomme « le concept traditionnel de la vérité » ( Être et temps , §44).

Ce concept est caractérisé notamment par deux thèses : 1) le lieu de la vérité est le jugement ; 2) l’essence de la vérité réside dans l’ « accord » du jugement avec son objet.

Cet accord a été interprété, selon Heidegger, par les philosophes médiévaux, en partant d’une autre affirmation d’Aristote, que le philosophe Allemand choisit de traduire ainsi :. »

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