Quels phénomènes physiques démontrèrent l'existence de la matière noire ?
Publié le 04/06/2024
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«
Grand Oral de physique-chimie 2024 : La Matière
Noire
Intro :
Au cours des dernières décennies, les observations scientifiques ont détecté
la présence dans le cosmos d’une nouvelle catégorie de matière, différente de la
matière ordinaire qui nous entoure.
Appelée « Noire » car très difficile à détecter,
elle est pourtant beaucoup plus abondante que son homologue ordinaire.
Avec la
non moins mystérieuse Energie Noire, elle représente 95% du contenu total de
notre univers et sa densité est telle, qu’elle conditionne l’avenirs de l’univers tout
entier.
Ainsi, nous répondrons à la question suivante : quels phénomènes
physiques ont permis d’établir l’existence de la matière noire ? Nous répartirons
notre présentation en deux parties : comment les scientifiques ont été amenés à
penser que la matière noire existait ? Quelles sont les preuves expérimentales de
son existence ?
Partie 1 :
En 1666, le physicien anglais Isaac Newton établit la loi de la gravitation
universelle, qui dit que deux corps s’attirent avec une force proportionnelle au
produit de leurs masses et inversement proportionnelle au carré de la distance
qui les sépare :
.
Il établit aussi la deuxième loi de la mécanique ou
deuxième loi de Newton, qui fait le lien entre les actions qui s’exercent sur un
objet, modélisées par la somme des vecteurs force, et son mouvement par
l’intermédiaire du vecteur accélération :
.
Intéressons-nous
maintenant aux satellites ayant un mouvement circulaire autour de leur astre
attracteur.
Les vecteurs vitesse et accélération de l’astre peuvent être définis
suivant la base de Frenet.
*Base de Frenet*
Dans ce cas, comme le montre le schéma, la direction de l’astre change en
permanence : il subit donc une accélération, dite accélération centripète, donnée
par l’expression :
.
On applique la deuxième loi de Newton dans le
référentiel supposé galiléen de l’astre attracteur :
*Démonstration*
On obtient finalement l’expression de la vitesse à laquelle se déplace les astres
sur leur orbite, en fonction de la masse de l’astre attracteur et de la distance qui
les sépare.
Ainsi, si l’on est capable de mesurer expérimentalement la vitesse
avec laquelle un astre se déplace sur son orbite, on peut en déduire la masse de
l’astre attracteur.
Cette technique s’applique bien sûr aux corps du système
solaire, mais en théorie également à des structures beaucoup plus importantes,
telles que des galaxies.
Ces travaux furent réalisés dans les années 70 par Kent Ford et Vera Rubin.
Cependant, il est impossible de mesurer la vitesse des étoiles dans les galaxies
lointaines en suivant leur mouvement à l’aide d’un télescope, comme cela fut le
cas pour la Lune et les planètes du système solaire.
En effet, bien que les étoiles
se déplacent à grande vitesse, la dimension de leur orbite étant considérable, on
peut avoir l’impression qu’elles sont immobiles.
Pour surmonter ces obstacles,
Rubin et Ford utilisèrent l’effet Doppler.
L’effet Doppler correspond au décalage
perçu entre la fréquence d’une onde émise et la fréquence de l’onde reçue par un
récepteur, lorsque l’émetteur et le récepteur sont en mouvement par rapport à
l’autre.
Or la lumière est elle aussi une onde : une onde électromagnétique.
Pour
la lumière visible, la fréquence la plus basse est celle de la lumière rouge, la plus
haute, celle de la lumière violette.
Ainsi et par effet Doppler, si un objet qui émet
de la lumière, à une certaine fréquence, se rapproche de nous, la fréquence
lumineuse que nous mesurerons augmentera : la lumière se sera « décalée vers
le bleu », tandis que s’il s’éloigne, la fréquence diminuera : elle se sera « décalée
vers le rouge ».
Cette étude a permis de déterminer la vitesse de déplacement
d’étoiles émettrices, situées dans des galaxies lointaines, par rapport à nous.
Rubin et Ford appliquèrent cette technique pour calculer la masse totale de
nombreuses galaxies et sa répartition.
Ils trouvèrent alors que la majeure partie de la masse des galaxies était
située en son centre.
Or, on sait que d’après les formules de Newton, la vitesse
d’un astre en orbite autour de son astre attracteur est inversement
proportionnelle à la distance qui les sépare.
Donc, plus une étoile orbitant autour
du centre galactique en est éloignée, plus sa vitesse devrait être faible.
Mais ce
c’est pas du tout ce que Rubin et Ford mesurèrent…
*v[étoile]=f(d)*
L’explication la plus simple mais également la plus surprenante, est qu’il
existe, en plus de la matière visible, une autre matière invisible qui viendrait
modifier la configuration gravitationnelle des galaxies et justifierait ce décalage
entre la théorie et les observations.
Mais cette découverte révolutionnaire fut
mise à l’épreuve et contestée au sein de la communauté scientifique :....
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