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Quelles sont les conséquences économiques liées aux sanctions prises à l’encontre de la Russie?

Publié le 17/06/2024

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« Quelles sont les conséquences économiques liées aux sanctions prises à l’encontre de la Russie? Introduction : Accroche : Depuis 2022, nous avons tous constaté une hausse du prix du carburant, du gaz et essence, de l'électricité et même des produits alimentaires contenant du blé tels que les pâtes.

En bref, on a vu une hausse de l’inflation avec 3.6% en février 2022 puis 5.2% en mai et enfin 5.8% en juin.

De plus, selon le bulletin 243-1 intitulé “les français et l’inflation”, plus de 96% des français ont observé une hausse des prix global.

Cependant, cette inflation serait étroitement liée avec un phénomène en particulier, une guerre qui est devenue bien connue cette même année, la guerre en Ukraine. contextualisation :Effectivement, le 17 janvier 2022 la Russie lance une offensive sur l’Ukraine, une offensive qui a été fermement condamnée par beaucoup de chefs d'État, dont Emmanuel Macron.

Et ces condamnations ont souvent et même généralement pris la forme de sanctions économiques.

Ces sanctions ont 3 buts bien précis.

Le premier est un objectif diplomatique, en effet c’est pour montrer le soutien occidental pour l’Ukraine et l’unité avec ce pays.

Le deuxième est de dégrader la capacité économique,les ressources et les biens technologiques dont ce pays aurait besoin afin de poursuivre cette guerre.

Enfin, le dernier objectif est d’affecter sur le long terme l’économie russe.

Ainsi la Russie risque de perdre son statut de grande puissance énergétique.

Aujourd’hui elle exporte 30% su gaz et du pétrole mais ce chiffre risque de tomber à 15% d’ici 2030 selon l’Agence internationale de l’Énergie. Cependant, cette guerre reprend ses origines en 2014 lors de l’annexion de la Crimée par la Russie.

Ainsi, certaines sanctions, dont américaines, ont déjà été prévues, voire mises en place en 2014 et ont donc pu être appliquées en 2022 suite à l'invasion. Dans ce contexte, et face aux nombreuses sanctions, nous pouvons nous interroger sur les conséquences économiques qu’elles vont réellement engendrer sur le pays. I) les sanctions prises contre les banques Russe. Tout d’abord, les banques ont été une grande cible touchée par les sanctions économiques et financières.

Effectivement, en Europe, l'Union européenne a décidé, le 12 mars 2022, d’exclure sept banques Russe du système de messagerie financière SWIFT.

Rappelons ce qu’est le SWIFT, cette banque est considérée comme une artère financière mondiale qui permet un transfert rapide et fluide d’argent.

SWIFT, acronyme de Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, relie plus de 11 000 banques dans 200 pays différents.

Ainsi, cette banque est un système de messagerie qui informe les clients de l’envoi et de l'arrivée de leur paiement.

Cette messagerie concerne 40 millions de messages par jour dont 1% seraient des messages concernant des paiements d’origine russes. Ainsi, le 12 mars 2022, les sept banques Russe dont la deuxième plus grosse du pays, VTB ou encore Bank Oktritie mais aussi la plus grosse du pays, se sont fait exclure de ce système car elles sont accusées de participer de manière étroite à l’effort de guerre Russe dans ce conflit. De plus, la banque Sberbank ne devait pas être exclue en raison de son importance dans le marché du gaz, pétrole et hydrocarbure.

Elle est le premier canal d’achat pour ces produits pour certains pays dont l'Allemagne avec 65% d’importation du gaz russe.

Mais elle a finalement été exclue. Techniquement, exclure une banque revient à retirer du registre le code BIC (Bank Identification Code, code international permettant d’identifier une banque) associé à cette banque, qui ne peut alors plus ni émettre ni recevoir de messages. Cette action aura pour conséquence d'empêcher le pays d’envoyer à d’autres États ou encore de recevoir des fonds pour le compte de ses clients.

Le but est de véritablement paralyser l’activité économique et de couper le pays de l’économie mondiale ainsi que de limiter ses sources de revenus. Les clients vont alors rencontrer beaucoup de difficultés à faire des affaires à l’international puisque leur banque ne sera plus rattachée au système et le paiement pour les produits énergétiques et agricoles vont eux aussi être grandement perturbé.

Les entreprises russes et les clients russes doivent trouver des alternatives. Avec l'interdiction de Swift, les banques russes et leurs filiales occidentales perdent l'accès aux liquidités et au marché des capitaux.

Cela rend difficile pour eux de remplir leurs engagements.

Selon l’évaluation d’hier de la Banque centrale européenne (BCE), Sberbank Europe AG et deux de ses filiales au sein de l’union bancaire sont « en faillite ou sont susceptibles de faire faillite ».

Les institutions sont confrontées à d’importantes sorties de dépôts auxquelles elles ne sont pas en mesure de faire face.

Il ne semble pas improbable que d’autres entités bancaires russes dans les pays occidentaux connaissent des difficultés similaires.

Enfin, 300 milliards d’euros de réserves de la Banque centrale russe sont bloqués dans l’UE, dans d’autres pays du G7 et en Australie (dont les deux tiers sont bloqués dans l’UE) et 70 % des actifs du système bancaire russe sont sous sanctions. Du côté des foyers, cette sanction devrait faire reculer les revenus de la population de 10% et environ 20 milliards d'euros d'avoirs appartenant à plus de 1 500 personnes et entités sanctionnées ont été gelés. Cependant, une exclusion totale des banques russe de SWIFT est difficilement imaginable car cela va empêcher les pays occidentaux d’acheter du blé, du charbon etc… Il est important de retenir que la France est le deuxième investisseur étranger en Russie, avec 5,2 milliards d'euros exportés en Russie en 2020.

et que la Russie est le cinquième marché européen.

Ainsi, beaucoup d'entreprises, dont française, vont rencontrer des problèmes à exporter des biens vers ce pays en vue de cette exclusion, rendant le paiement plus difficile à réaliser. Enfin, en vue des sanctions, la banque centrale russe a été forcée d’augmenter les taux d’intérêt, qui ont alors atteint 20%. II) conséquence sur le prix du gaz et des matières premières. Les sanctions prises par l'Europe ne visent pas seulement les banques mais aussi le domaine où la Russie est la plus performante et par conséquent, la plus vulnérable.

Entre autres, l’Europe sanctionne le gaz et pétrole Russe, qui est le 2eme pays producteur de gaz avec 15,3% du gaz mondial produit ce qui représente, en 2021 46% de ses exportations.

De plus, 40 à 45% des importations de gaz de l’Union Européen sont russe.

Enfin, 25,4% du pétrole en UE provient de la Russie. En outre, cette sanction, qui est un embargo partiel, touche un.... »

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