Quelles sont les caractéristiques des totalitarismes fasciste, stalinien et nazi dans les années 1930 ?

« Quelles sont les caractéristiques des totalitarismes fasciste, stalinien et nazi dans les années 1930 ? « Un totalitarisme est un processus continu fondé sur une révolution permanente » pour édifier « une humanité nouvelle par l’élimination de toute différenciation au sein d’un grand Tout sacralisé (nation, race ou classe) » selon l’historien Bernard Bruneteau dans Les totalitarismes (1999). Ces trois totalitarismes n’ont pas la même idéologie mais ils se retrouvent sur leur manière de gouverner. Quelles sont alors les caractéristiques des totalitarismes fascistes, staliniens et nazis dans les années 1930 ? Nous verrons qu’il existe des points communs et des différences entre ces trois totalitarismes. Que ce soit en Allemagne, en Italie ou en URSS, les prises de pouvoir se font de façon « légale ».

En 1933, Hitler, partisan du NSDAP devient chancelier nommé par le président Hindenburg.

La politique nazi menée par Adolf Hitler succède à la très impopulaire république de Weimar et à la crise de 1929 qui, en affaiblissant le pays, ont permis l’émergence de partis plus extrémistes.

En Italie, c’est la misère de l’après guerre qui, aidée de la crise économique et boursière de1929, vont permettre au parti national fasciste de devenir populaire.

C’est au terme de la marche sur Rome d’octobre 1922 que le roi d’Italie nomme Benito Mussolini chef du gouvernement.

En URSS, c’est suite aux révolutions bolcheviques et aux guerres civiles de 1917 à 1921 qui renforcent la fragilité que Joseph Staline prend seul le pouvoir.

Les trois régimes totalitaires ont un parti unique (le N SDAP en Allemagne, le PCUS en URSS et le PNF en Italie) qui rejette la démocratie et prône un régime dictatorial dans lequel les populations suivent le dirigeant montré sous la forme d’un guide. Les sociétés totalitaires encadrent leurs pays respectifs à travers la propagande, l’embrigadement des jeunesses et la terreur dans le but de faire ressortir un « homme nouveau » mis en avant à travers l’exaltation de la virilité et la soumission de l’individu au groupe.

Que ce soit en Italie, en URSS ou en Allemagne, la propagande se fait de la même manière.

C’est à dire que chaque pays utilise le culte de la personnalité et fait de la propagande idéologique.

Mussolini est le « Duce » bâtisseur d’une grande Italie et se sert de la grandeur de l’empire romain pour démontrer la puissance de son p ays, l a société est embrigadée dans une série d'institutions contrôlées par l'État.

Les jeunes et les femmes sont intégrés à des mouvements spécifiques.

Par l'école, le sport, l'armée, le syndicat unique, le régime tente de créer un homme nouveau.

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Staline est le petit père des peuples et idéalise la construction de sa société notamment à l’aide du Stakha novisme qui prône le travail acharné.

Enfin, Hitler, admiré des nazis du fait de son infaillibilité, cultive le racisme, l’antisémitisme, l’antibolchevisme.

La jeunesse est la principale source d’embrigadement des pays totalitaires, cela se retrouve à travers les Hitlerjugend et la Bund Deutscher Mädel d’Allemagne, les Balilla et avant- gardistes d’Italie et les Komsomols d’URSS.

De plus, afin de maintenir leurs États respectifs dans le droit chemin dicté par leurs idéologies, ces pays totalitaires ont recours à la violence et à la terreur.

Des politiques de répression sont mises en place notamment en Italie avec la police politique nommée OVRA (Organisation de surveillance et de répression de l'antifascisme) et les chemises noires qui ont limité et supprimés les mouvements de révolution par la force.

En URSS, les opposants au régime. »