Quelle est la portée du sous-titre MOeurs de province pour la lecture de Madame Bovary?

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Quelle est la portée du sous-titre MOeurs de province pour la lecture de Madame Bovary?. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Pour accéder aux livres, on passe commande à Rouen, à un loueur de cabinet de lecture. Les goûts en la matière sont des plus médiocres et ceux de grande musique et d'opéra tout à fait caricaturaux. La publicité que fait Homais du ténor Lagardy concerne ses débauches et sa fortune (11-14). Si les remarques incongrues de Charles pendant la représentation de Lucie de Lammermoor choquent Emma (11-15), l'arrivée de Léon, à la reprise du troisième acte, paraît à celle-ci d'un attrait plus grand que « le grand duo en ré majeur », et ils sortent tous trois du spectacle, comme ils sortiraient du Guignol. On teste dans cet épisode un rapport très profondément inauthentique à la culture. La grille de lecture romanesque justifiant le sous-titre est offerte dans la fiction d'Yonville-l'Abbaye, où Flaubert met en scène le conformisme et la corruption, autrement dit la bêtise et la perversité. Le conformisme est illustré et éclairé dans la cérémonie des Comices agricoles (11-8) qui rend compte d'une « multitude » dont « toutes les bouches se tenaient ouvertes pour boire [les] paroles » du Conseiller Lieuvain, représentant du préfet. Emma en la circonstance donne à Rodolphe, qui joue alors au pourfendeur de « ce rassemblement d'imbéciles », la maxime de ce conformisme collectif: « Il faut bien suivre un peu l'opinion du monde et obéir à sa morale ». ...»