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Quel intérêt présentent, pour la connaissance de l'homme, la psychologie de l'enfant et la psychologie pathologique ?

Publié le 27/02/2008

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La folie n'était qu'un argument du scepticisme, argument qu'on invoquait pour mettre en doute notre pouvoir de connaître. Ici encore des recherches qui n'étaient à l'origine qu'empiriques ou expérimentales orientèrent la psychologie théorique dans une voie entièrement nouvelle. C'est en tant que médecins que Charcot et Babinsky étudièrent l'hystérie dans la deuxième moitié du xixe siècle. Mais bientôt, à partir de Ribot, on vint à considérer les maladies comme une expérimentation naturelle qui nous permet de mieux connaître les lois régissant les fonctions de l'homme en bonne santé. Non certes que la maladie ne soit pas elle aussi, comme l'enfance, un état « sui generis ». Le monde l'homme malade n'est pas celui de l'homme en bonne santé. Une maladie mentale ne provoque pas seulement une désadaptation particulière, des troubles particuliers, mais comme l'ont montré les recherches du Docteur P. Marie, toute la vision du monde s'en trouve modifiée. Le normal reste profondément distinct du pathologique. Il n'en reste pas moins que les altérations des fonctions psychologiques dans le cadre des maladies mentales constituent une chance, si l'on peut dire, pour la psychologie : elles lui permettent d'étudier des mécanismes secrets que le savant n'a pas le pouvoir d'atteindre.

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