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Quel intérêt avons-nous à être juste ?

Publié le 19/11/2023

Extrait du document

« On dit de la justice qu'elle est relative, variable et arbitraire.

En effet les principes de celle-ci ont changé en fonction des époques, de l'évolution des sociétés et de leur façon de penser.

Le jugement des pratiques ou des actions est complexe et peut être comparé au jugement d'une oeuvre d'art.

On distingue alors le fait de juger sur "l'agréable", à l'aide des émotions, avec un avis subjectif, du jugement sur l'esthétique.

Celui-ci est fondé sur un principe de justice dénuée d'interêt, guidé par l'indifférence.

Nous aurons donc à traiter le sujet suivant : "Quel intérêt avons-nous à être juste ?".

A l'interieur de ce sujet certains termes méritent notre attention : le terme "interêt" est ce qui est avantageux ou bénéfique à une personne, une société ou une institution.

Il peut être moral, social ou financier.

Ensuite le pronom personnel "nous" peut désigner un groupe de personnes, une société en tant que tout mais également le "Je" constitutif, dans un sens plus individuel et personnel.

Puis enfin le terme "juste" qui vient de "justitia", soit droit, conforme à la loi.

Mais içi, avec "être" il s'agit d'un sentiment, d'une valeur, d'un idéal moral et politique. Après avoir défini certains termes nous pouvons développer une réflexion féconde : comment distinguer le "juste" moral et la "Justice" institutionnelle ? Pourquoi chercher un intérêt à l'action de justice ? L'intérêt peut-il entraver le juste ? L'humain est-il capable de juger si les actions sont justes ou non ? Est-il plus favorable de subir l'injustice que de la perpétuer ? Et enfin comment peut-on imaginer un monde sans actes ou décisions justes ? Si l'on part du principe que le fait "d'être juste" n'est pas inné chez l'humain et que ce juste a besoin de se confronter à plusieurs expériences pour se construire alors comment est-il considéré comme vertu si nos experiences sont différentes ? Nous verrons dans un premier temps quels sont les motivations ou les intérêts, à agir "injustement", dans un second temps voyons les interêts d'être juste sur un point de vue individuel puis collectif. Enfin, intéressons-nous à la subtilité qui apparaît ainsi, et analysons le besoin de se détacher du "sentiment" de justice majoritaire pour rejoindre une justice particulière et imcomprise par une majorité et donc le relativisme de ce sentiment de justice. Pour commencer, être juste est le fait d'agir sans interêts immoraux, cependant dans certains cas l'injustice semble se révéler plus profitable et balaie la conscience moral ou la remet en question. Car en effet dans l'histoire de l'anneau de Gygès, un berger agissait de façon juste et droite jusqu'à la découverte d'un anneau dans le sol à la suite d'un violent orage, qui métamorphosa son attitude.

Cet anneau lui permet de devenir invisible : l'homme commettra des actes injustes en tuant le roi et en s'emparant du pouvoir.

Ce mythe, qui apparaît dans La République de Platon nous montre que lorsque l'humain peut échapper aux règles de justice, morales ou institutionelles et à leur punition, celui-ci n'hésite alors pas à s'éloigner de la vertu de l'action juste.

Il accuse également la justice de n'être intéressante seulement pour les faibles.

Nous observons également que le pouvoir est source de tentation, comme l'illustre la série Le seigneur des anneaux qui s'inspire decette histoire, dans laquelle le pouvoir n'est pas souvent respectueux de la justice.

Donc pour Glaucon, frère de Platon, la justice ou dans notre cas le fait d'être juste ne serait qu'une contrainte. Deuxièmement être injuste permet une certaine liberté, qui semble malgré tout guidée par le désir. La recherche du bonheur amène parfois les individus à l'injustice puisque celui-ci peux être "atteint" par assouvissement de ce désir.

Dans le cas de Caliclès dans le Gorgias de Platon, entretenir l'injustice est plus profitable que de la subire.

En effet en prenant l'exemple du système de castes en Inde, ceux qui sont "en haut" jouissent d'importants moyens financiers et même un certain droit de vie ou de mort sur les castes les moins respectées, comme les Intouchables, qui ne profitent pas ou très peu de la justice instititionnelle ou de droits.

Ce système à première vue immorale et injuste est pourtant encré dans les traditions indiennes depuis le XIIème siècle et permet malgré tout l'organisation d'une société et la distribution des fonctions en son sein. Troisièmement la cupidité et le matérialisme sont des désirs atteignables seulement une fois la conscience moral et l'attirance pour le juste abandonnés.

La gouvernance totale et l'assouvissement du désir de pouvoir passe au delà de la justice.

Car lorsqu'un individu possède tous les pouvoir, alors la justice n'est plus : maintenir une injustice pour tous, en prenant l'exemple du communisme en Chine sous la couverture de la justice et l'égalité pour tous permet de faire profiter les dirigeants, les garants de l'idéologie "commune".

On observe alors une hypocrisie des système communistes, avec comme modèle l'URSS auparavant et aujourd'hui la Chine.

C'est pour cela que Montesquieu préconise la séparation des pouvoirs pour ainsi éviter la prolifération des injustices.

Mais l'insécurité psychologique et physique des citoyens que crée les dictatures sont le résultat d'une garantie d'égalité par une ultra sécurisation de la société, avec la suppression de la liberté d'expression, d'orientation sexuelle, de vote ou de rassemblement.

Les dirigeants jouissent alors d'un total pouvoir et d'une liberté disproportionnée à leur échelle humaine, mais également désirable et attirante. Après avoir évoqué comment agir de façon injuste peut profiter à l'individu ou à la collectivité, voyons à présent les interêts à être juste, d'un point de vue individuel découlant sur le collectif, à travers un soulagement moral, puis le maintiens de l'égalite et la garantie de la sécurité qui permet d'exercer la liberté. Pour commencer "être juste" semble découler d'un intérêt moral premier.

En effet la notion de justice est propre à chacun mais le fait de la respecter semble pouvoir apaiser l'esprit.

Cet apaisement vient du sentiment d'adéquation entre nos actions et notre conscience moral.

La conscience, qui peut être définie comme la capacité de représentation de nous-même et du monde exterieur.

Ainsi, de notre conscience découle une conscience immédiate, et réfléchit, celle-ci permet alors d'introduire une conscience moral : qui est notre capacité à distinguer le bien du mal, et nous permet de juger nos actions et celles des autres.

De sorte que lorsque nous nous apprêtons à accomplir une action, l'interêt moral est pesé, il est parfois moteur de cette action : par exemple protéger les plus faibles, comme des animeaux menacés, permet une satisfaction, un contentement personel.

On dit souvent que l'orsqu'une action juste est faite, cela nous débarasse d'un poids, d'une culpabilité.

De plus, pour Socrate dans.... »

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