Que valent les interdits ?

« Dissertation Que valent les interdits ? Intro : Un interdit est une condamnation visant à exclure. Du latin interdictus . Limite imposée à la liberté d'agir ; prohibition d'un acte, d'un comportement.

Les interdits peuvent être de nature sociale ou psychologique.

Problématique : pourquoi les interdits existent-ils ? Pourquoi ne savons-nous pas vivre sans loi ? Existent-ils une rupture entre l’animalité et l’humanité ? L'homme est un être de désir.

Le désir offre à l'homme une vision du possible et de l'imaginaire qui engendre des failles dans le réel.

Il le rend libre.

Mais dans l'expérience du désir, l’homme perd la maîtrise de soi.

Les théologiens s'en sont méfier à cause de son irrationalité.

Une contradiction en tout point s'impose alors : l'interdit.

Celui-ci peut être une règle sociale qui défend un comportement, c'est à dire, une limite.

Il est assimilé par l'homme comme « l'impossible ».

Mais, limiter l'homme ne serait-ce pas le priver de toute liberté ? Nous pouvons alors nous demander si priver l'homme de liberté ne revient pas à l'encourager dans cette transgression de l'interdit.

Et, de ce fait, comment l'interdit joue-t-il un rôle dans le désir d'un individu ? Nous verrons dans un premier temps en quoi l'interdit peut être bénéfique à l'homme.

Nous verrons dans un second temps comment la nature humaine engendre le désir de braver l'interdit I.

Les interdits sont fondateurs et nécessaires -les 3 interdits fondamentaux (psychanalyse) Freud « L’avenir d’une illusion » : « Pour fixer les termes, nous appellerons refus le fait qu'une pulsion ne puisse être satisfaite, interdit la disposition qui établit ce refus, et privation l' état qui en découle.

» Interdit = loi On distingue généralement trois interdits fondamentaux, considérés comme conditions absolues de la naissance de la culture : cannibalisme, inceste et meurtre.

Freud, dans "Totem et tabou", fera une belle tentative mythologique pour expliquer la naissance de l'interdit à partir du meurtre du père primitif, cannibalisé par ses fils réunis en horde : la mort du père entraînant la pratique généralisée de l'inceste et le plus grand désordre, les fils décident en commun de condamner et de s'interdire ces pratiques archaïques.

C'est par les interdits que se fonde l’ordre civil.

Par l'acceptation commune des interdits on passe enfin de la nature à la culture, de l'animalité sans règle à l'humanité normée, ce qui signifie en clair que c'est l'interdit, et lui seul, qui fonde la société humaine. Enfin, l’interdit découle le plus souvent d’une loi.

Nous pouvons penser que le respect d’une règle constitue un frein à notre liberté.

Pourtant chaque personne, en faisant appel à sa raison, reconnait quand une action est juste ou injuste.

Reconnaitre son devoir n’est donc pas une servitude.

Ainsi, l’Homme libre serait celui qui a conscience des règles et qui est en mesure de différencier une bonne à une mauvaise action. Il semble donc impossible de vivre sans morale, puisque la nature nous prédispose à la moralité, tant par la sensibilité que par la raison.

Il faut également constater que toute société véhicule voire impose une morale déterminée par la tradition, les normes, mais aussi les lois (qui formalisent les interdits moraux selon une conception variable de la justice).. »