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Que pensez-vous de cette condamnation portée par Marcel Aymé contre le romantisme : « La grande habileté du romantisme, qui est aussi son crime et son abjection, a été de solliciter les régions mineures de. l'humanité, de flatter les faibles dans leurs faiblesses. Alors que les classiques s'adressaient à l'homme, à sa raison, à sa conscience virile,- la nouvelle école se tournait aux femmes, aux adolescents et visait leur sensiblerie, leur système nerveux. » (Extrait de Confort intelle

Publié le 10/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Que pensez-vous de cette condamnation portée par Marcel Aymé contre le romantisme : « La grande habileté du romantisme, qui est aussi son crime et son abjection, a été de solliciter les régions mineures de. l'humanité, de flatter les faibles dans leurs faiblesses. Alors que les classiques s'adressaient à l'homme, à sa raison, à sa conscience virile,- la nouvelle école se tournait aux femmes, aux adolescents et visait leur sensiblerie, leur système nerveux. » (Extrait de Confort intellectuel, Flammarion, édit. Propos prêtés à M. Lepage, bourgeois classique et réactionnaire.). Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature. Sensibilité et valeur morale. Jusqu'à présent le danger nous est apparu surtout sur le plan esthétique, mais les lignes de M. Aymé laissent entendre une accusation sur le plan moral. Le nouvel art favorise les « régions mineures » de l'humanité et surtout leur laisse croire qu'elles ont des droits supérieurs : droit notamment de la passion à juger le monde, les autres hommes et soi-même en fonction de ses prétentions : • le monde. Si la passion désire plus que le monde ne peut lui offrir, c'est le monde qui a tort : « On habite avec un cœur plein un monde vide. » Tel est essentiellement l'état d'esprit que constitue le vague des passions, par lequel l'homme se sent au-dessus de sa destinée (« le sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée », comme dit Madame de Staël);

« SUJET Que pensez-vous de cette condamn·ation portée par Marcel Aymé contre le romantisme : « La grande habileté du romantisme, qui est aussi son crime et son abjection, a été de solliciter les régions mineures de.

l'hùnianité, de flatter les faibles dans· leurs faiblesses.

Alors que les classiques s'adressaient à l'homme, à sa rais.on, à s_a conscience virile,· la nouvelle école se tournait aux femmes, aux adolescents et visait leur sensiblerie, leur système ner�-X_ » {Extrait de Confort intellec�_.B Flammarion, édit.

Propos prêtés à M.

Lepage, bourgeois cl�ssique et .réactionnaire.) (C.

A., Lettres classiques.) RÉFLEXIONS PRÉLIMINAIRES 1.

Sujet en apparence très banal (il se,;_ble inviter au parallèle éternel du classicisme considéré comme art rationnel et du romantisme coMi• déré comme art sentimental), mais en: réalité assez délicat à aborder, car M.

Aymé ne Peut pas tout à fait dire que tout ce qui est raison et coMcience virile est du domaine du classicisme, alors que tout ce qui e-st sensibilité est du domaine du ·romantisme (ce qui serait à la foi faux et naïf); il pe Me surtout aux régions intellectuelles sollici�ée par l'artiste chez le lecteur où le spectateur : alors que le classique, même s'il peint un sentiment, garde avec celui-ci suffisamment de distance pour lui donner une Paleur raisonnable, -le romantique écrit avec sa sensibilité pour la··seMibilité du lecteur, son art _est volontiers , 11 frénétique ll 1 comme.on disait au début du XIX 0 siècle.

On se ga,rdera donc d:un parallèle facile entre la raison classique et la sensibilité romantique, et on montrera soigneusement qu'il s'a git de deu:z: modes de peintures, de deux techniques.. »

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