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Que pensez-vous de ce jugement porté en 1859 par Baudelaire sur le réalisme : « Dans ces derniers temps nous avons entendu dire de mille manières différentes : « Copiez la nature; ne copiez que la nature. Il n'y a « pas de plus grande jouissance ni de plus beau triomphe « qu'une copie excellente de la nature. » Et cette doctrine, ennemie de l'art, prétendait être appliquée non seulement à la peinture, mais à tous les arts, même au roman, même à la poésie. A ces doctrinaires si satisfai

Publié le 10/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Que pensez-vous de ce jugement porté en 1859 par Baudelaire sur le réalisme : « Dans ces derniers temps nous avons entendu dire de mille manières différentes : « Copiez la nature; ne copiez que la nature. Il n'y a « pas de plus grande jouissance ni de plus beau triomphe « qu'une copie excellente de la nature. » Et cette doctrine, ennemie de l'art, prétendait être appliquée non seulement à la peinture, mais à tous les arts, même au roman, même à la poésie. A ces doctrinaires si satisfaits de la nature un homme imaginatif aurait certainement eu le droit de répondre : « Je trouve inutile et fastidieux « de représenter ce qui est, parce que rien de ce ^n est « ne me satisfait. La nature est laide, et je préfère les « monstres de ma fantaisie à la trivialité positive. » (Curiosités esthétiques, Salon de 1859, Édition de la Pléiade, p. 764.). Ce document contient 1523 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

Ses imitateurs ne seront pas sans tomber dans ces défauts; de là cet aspect parfois un peu agaçant du symbolisme, où l'on voit des poètes comme Samain, à la vie d'employé fort médiocre, se livrer dans leurs vers à des débauches d'extase, de langueur, d'imagination voluptueuse et quintessenciéc, assez puériles. Sans doute Baudelaire, pour son compte, garde toujours un âpre et ardent contact avec la réalité, cc qui sauve sa poésie de toute facile et mièvre gratuité, mais il faut bien reconnaître que ses formules ne sont pas sans danger et préparent tout un mouvement idéaliste qui, de Fromentin à Alain-Fournier, laissera quelques grandes 'œuvres certes, mais aussi beaucoup d'artifice (voir la peinture de Gustave Moreau, ,qui donne bien une idée des somptuosités un peu gratuites de l'idéalisme issu de Baudelaire à la fin du siècle).

« SUJET Que pense� WJVQ de ce jugement porté en 1859 par Baudelaire sur le réalisme : « Dans ces derniers temps nous avons entendu dire de mille manières différentes : « Copie� la nature; ne copie� que la nature.

Il n:y a « pas de plus grande jouissance ni de plus beau triomphe « qu'une copie excellente de la nature.

» Et cette doctrine, ennemie de l'art, prétendait être appliquée non seule­ ment à la peinture, mais à tous les arts, même au roman, · · même à la poésie.

A ces doctrinaires si satisfaits de la nature un homme imaginatif aurait certainement eu le droit de répondre : « Je trouve inutile et fastidieux « de représ"nter ce qui est, parce que rien de ce qui est « ne me satisfait.

La nature est laide, et je préfère les « monstres de ma fantaisie à la trivialité positive.

» (Curiosités esthétiques, Salon de 1859, :Ë;dition de la Pléiade, P·.

764.). »

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