Que nous apprend le comportement d'autrui ? dissertation complète
Publié le 20/11/2022
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«
Ariane
TG6
Sujet dissertation : Que m’apprend le comportement d’autrui ?
Dès notre plus jeune âge, nous sommes en permanance confronté au
contact de la population, des individus, des autres.
Autrui est l’ensemble des
personnes autres que soi-même.
Cela nous suppose sa capacité à nous apporter
une connaissance, une vérité, ou bien une prise de conscience.
Rencontrer autrui,
suppose aussi la vie en communauté, les autres hommes dans leur ensemble.
Ainsi leurs comportements, l’ensemble des réactions observables chez des
individus placés dans leur milieu de vie et dans des circonstances données,
interfèrent avec «moi».
Que m’instruit les différentes actions des autres ? Nous
verrons ainsi que la présence d’autrui permet de prendre conscience de notre
existence, qu’autrui favorise la connaissance et la définition de soi, et enfin que
l’ensemble des faits et gestes d’autrui nous apprend à vivre en société.
Autrui suscite des réactions en nous, qui permettent de prendre conscience
de soi, de se découvrir en tant qu'homme qui ressent des sentiments et des
émotions.
Il peut provoquer en nous la colère, la jalousie, la pitié, la tristesse, etc.
Ces sentiments éprouvés nous révèlent ce que l'on est sur le plan psychologique,
moral, sentimental et dévoilent notre caractère.
Autrui apparaît ainsi comme un
miroir, reflétant ce que je suis.
C'est autrui qui voie en moi un personnage que je ne
vois pas.
Cela nous permet d'affirmer que la conscience de soi suppose autrui.
De
plus, savoir que l'on existe ne suffit pas.
On a besoin d'autrui pour se sentir exister.
Nous avons besoin de l'autre pour vivre et nous épanouir, prendre conscience de la
réalité et du monde qui nous entoure.
Que serait la conscience de soi si l'on n'avait
jamais côtoyé autrui ? On ne pourrait pas extérioriser ses pensées, ne ressentirait
pas ces sentiments ou émotions suscitées par autrui et nous ne saurions pas
quelle personne nous sommes finalement.
On ne connaîtrait pas l'amour par
exemple.
On ne serait pas réellement conscient de soi en fin de compte.
Nous
saurions que l'on vit, que l'on respire, que l'on n'est pas encore mort, mais on ne
ressentirait pas cette vague de vitalité qui nous submerge chaque fois que l'on
éprouve un sentiment, une émotion.
C'est dans cette perspective que la conscience
de soi suppose autrui.
Autrui me renseigne sur moi-même, et me permet de savoir
qui je suis.
Autrui n'agit pas seulement comme guide de nos sensations et nos pensées,
il nous réveille la conscience comme par exemple la conscience d'être une
personne distincte, qui appartient à telle ou telle classe sociale et qui se comporte
de telle ou telle façon.
En outre, avant toute connaissance de soi, il faut déjà fonder
ce soi-même en tant que tel c'est-à-dire avoir une conscience de soi.
Il y a la
certitude de mon existence en tant que conscience, cependant cette certitude ne
peut être une vérité objective, seulement si elle existe aux yeux d'autrui.
Donc c'est en existant aux yeux d'autrui, que chacun existe pour soi-même, ainsi
chaque homme a besoin d'un autre homme pour certifier son existence.
Il faut alors
deux consciences pour que chacun déclare l'existence de l'autre.
Ce qui signifie
que c'est à travers autrui qu'on existe.
Dans son œuvre, Phénoménologie de
l'Esprit, Hegel adhère à cette thèse et affirme que « cette conscience de soi
s'appuie nécessairement sur la reconnaissance d'un autre moi, d'autrui.
Il faut que
je reconnaisse autrui comme tel, libre et différent de moi pour que je puisse avoir
conscience de moi-même ».
Ainsi, la conscience est réelle si elle est reconnue par
d'autres.
Dans la pensée de Hegel, l'humanité ne nous est pas donnée à la
naissance, au contraire, elle est gagnée si nous voyons autrui nous l'accorder, car
c'est lui qui me donne le statut d'être humain.
Il faut donc le miroir de l'autre pour
que la conscience de nous-même ne soit pas une illusion et qu’il m'apporte une
vérité sur moi-même, celle de me connaître comme sujet.
Mais l'on peut dire que
c'est ma relation à autrui, et non autrui lui-même, qui est la source de cette vérité.
Selon Lévinas (Éthique et infini), c'est la reconnaissance d'autrui en tant que
tel, en tant qu'autre et semblable, qui m'apporte une vérité en me faisant prendre
conscience de ma responsabilité envers lui.
Autrui m'apparaît comme un visage
vulnérable, qui me rappelle à ma responsabilité.
Cette vérité, qui me constitue
comme véritable être humain, ne m'apparaît donc pas en cherchant à m'imposer à
l'autre pour être reconnu par lui, mais en reconnaissant l'autre : je ne dois pas
attendre passivement qu'autrui me délivre une vérité sur moi-même, mais je dois
prendre en compte la fragilité de l'autre pour me découvrir sujet humain.
La vérité
que me délivre autrui est que je suis un être qui existe dans ma relation de
responsabilité avec d'autres sujets humains.
C'est bien à travers autrui et sa relation, que l'existence de la conscience est
affirmée.
Il a un rôle important dans notre existence et sur l'existence même de
notre conscience.
Autrui nous permet de nous connaître, de nous guider et nous faire évoluer à
travers le temps.
Sans autrui, l'Homme ne connaîtrait pas ses qualités et ses
défauts, ses désirs, ses envies, puisque c'est autrui qui guide nos goûts et c'est luimême qui nous dévoile ce que nous sommes.
Autrui et moi sommes semblables, car autrui partage les même attributs que
moi.
Mais les choix qu'autrui fait dans sa vie est ce qui le différencie de moi.
Autrui
peut avoir une origine différente de moi, cela suggère alors un autre type de
socialisation au monde.
Il peut aussi avoir des croyances différentes de moi,
pouvant alors voir le monde différemment.
Lorsque l'on rencontre autrui, tout ces
attributs qui diffèrent de ce que l'on connaît peuvent nous influencer et nous aider à
nous remettre en question.
En effet, autrui peu nous éveiller intellectuellement par
le partage de la connaissance de son propre monde.
Ainsi, quand deux individus se
rencontrent, deux mondes différents entre en collision.
Même si nous avons des
points communs dans notre éducation ou notre sociabilisation au monde, il y a
toujours des différences aussi minimes soient elles.
On peut penser l’autre comme
étant une personne venant d'un monde parallèle à nous.
Autrui peut ainsi avoir
intériorisé, lors de son éducation, des normes d'une société différentes de celles
qui règlent la nôtre.
Prenons l'exemple d'une personne dont les parents sont issus
de l'immigration d'un pays avec d'autres valeurs qu'en France.
Il aura appris, par le
biais de ses parents, certaines valeurs de son pays.
Ainsi, cela va se refléter dans
son caractère.
Si on entre en contact avec cette personne, on pourra ainsi avoir
accès à un avant-goût des valeurs d'une culture étrangère.
On pourra s’éveiller
intellectuellement car ces valeurs nouvelles vont amener à se poser des questions
sur ce que l’on connais et sur ce qui est correct.
Autrui va ainsi m’aider à me
connaître car il va me pousser hors de mes limites et m’aider à m'ouvrir au monde.
En faisant cela, j’aurais l'opportunité d'apprendre ce que l’autre aime réellement et
je pourrais questionner ce qui m'entoure.
L’'Homme a besoin d'autrui pour se connaître, d'un autre lui-même pour lui
refléter ce qu'il est vraiment.
S'il faut alors pouvoir observer pour connaître, il est
indéniable qu'a force d’expériences avec autrui nous ayons une connaissance de
lui très forte.
Nous observons ses réactions, à des faits ou paroles, que l'on
enregistre et qui reviennent lorsque l'on a besoin de prévoir une réaction, ou encore
lorsqu'il arrive que la personne s'exprime mal, et que nous arrivons quand même à
comprendre le sens de ce qu'elle a voulu nous dire.
A l’inverse, autrui, par ses
expériences avec mon moi, détient forcément une connaissance de moi élevée.
Si autrui a une grande connaissance de nous-même, estce qu’il peut étre la
cause de ce que je suis ? Est-ce que sans lui mes réactions ou traits de caractères
seraient différents ? On peut se demander si au contact d'une personne, cette
dernière n'influence pas nos choix de vies.
Il est possible que l'on ait envie de
copier et de s'identifier à une personne qui nous plaît, ou justement de se s’opposer
à une personne que l'on pourrait détester.
On peut se croire amoureux ou bien
désireux de quelque chose, alors que nous somme sous l'emprise de pulsion que
nous provoque autrui par la jalousie par exemple.
Si l'on croit ses hypothèses,
autrui en plus de nous connaître, forge celui que nous sommes, et devient
indispensable aux développements de nos idées et traits de caractères.
Plus concrètement, pour savoir si autrui a réellement ce pouvoir sur «moi»,
on pourrait se dire que dès notre naissance, c'est autrui qui définit qui nous allons
être, nos parents qui nous font venir au monde, nous donnent notre identité et qui
nous apprennent et élèvent selon leurs principes.
On peut même regarder les
choses en plus grand : c'est la société dans laquelle nous vivons qui nous dicte nos
idéologies, nos repères.
La conscience de soi dans ce cas, ne serait pas identique
selon le groupe social, la classe ou la communauté dans laquelle nous vivons.
Car....
»
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