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Quand la mythologie réécrit l'histoire

Publié le 16/10/2021

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« Voir le blog Merveilleuse Chiang-mai Quand la religion réécrit l’histoire.

Toutes les religions tentent de réconcilier le mythe et la réalité, la légende et l’histoire, le monde réel et l’univers spirituel.

Elles récrivent l’histoire, elles donnent du monde physique une relecture symbolique.

Ainsi, pour certains, l’arbre sur lequel Bouddha se serait appuyé au moment de sa mort s’élève en pleine forêt amazonienne ! Les textes bouddhiques racontent que le Bouddha vint au monde dans le jardin de Lumbini sous un arbre qui fut aussi celui sur lequel il s’appuya au moment de sa mort.

Les textes sanskrit et pali donnent plusieurs noms à cet arbre (entre autres Palasa, Ashoka, Manguier) mais celui qui est le plus généralement admis est Sala.

Les bouddhistes pour pouvoir honorer cet arbre mythique l’ont cherché dans leur forêt et leur jardin.

Si en Inde, dans la plupart des régions, on honore Shorea robusta comme étant l’arbre Sala, au Laos, au Cambodge et en Thaïlande certaines personnes pensent qu’il s’agit de Couroupita guianensis. Cet arbre est tellement étonnant qu’il ne peut qu’être sacré, voyez plus tôt : Ses tiges qui se tordent comme des serpents le long du tronc, exhibent de grandes fleurs étranges, roses, cireuses et suavement parfumées.

Ses fruits ronds comme des boulets de canon (les anglais nomment cet arbre canon-ball tree ) peuvent atteindre 10kg au bout d’une longue maturité de 8 à 9 mois.

En outre, chaque arbre semble avoir son propre cycle de floraison et de fructification.

Ainsi au Vat Simuang les cinq pieds qui se trouvent à l’extérieur du mur d’enceinte fleurissent tout au long de l’année, alors que le pied du Vat Mixay a perdu toutes ses feuilles en décembre et les retrouve seulement en ce moment. Des bonzes du vat Simuang donnent à cet arbre les noms suivants : ton Kalapheuk , ton Sal ou ton Sala, ton Manikhot , noms donnés aussi dans les quelques pagodes où se trouve cet arbre : vat Dong Mieng , Vat Sisangvone et vat Mixay.

Deux de ces trois termes correspondent à des arbres légendaires.

Ton Kalapheuk est en lao une sorte de petit arbre sur lequel sont accrochés des billets de banque que l’on offrira à la pagode.

Ce terme est composé de deux mots sanscrit : kalpa temps et peuksa, arbre, c’est à dire « arbre de la période cosmique » à venir, celle du prochain Bouddha Maitreya, pendant laquelle, d’après le légende, on ramassera l’argent sur les arbres.

Ton Manikhot est lui aussi un arbre mythique, celui qui est couvert de pierres précieuses.

Quant à ton Sal qui serait l’arbre réel de la naissance et de la mort du Sage il ne peut être Couroupita guianensis qui est une plante américaine.

Même si l’on admet que des explorateurs Vikings aient pu arriver jusqu’au continent américain avant Christophe Colomb, la « découverte » de l’Amérique et les échanges entre le Nouveau et l’Ancien Monde ne peuvent être antérieurs à 1492.

Par ailleurs, tous les historiens sont d’accord pour situer la naissance du prince Siddhârta qui deviendra le Bouddha aux environs de l’année 500 avant l’ère chrétienne, c'est-à-dire à peu près mille ans avant les premiers contacts avec le Nouveau Monde. Mais l’histoire est de peu de poids en face de la croyance ; les mythes continuent à vivre dans les rites qui ont besoin d’objets du monde réel pour s’exprimer : pour rendre un culte au Bouddha il faut retrouver les arbres qui ont jalonné sa vie.

L’arbre de l’illumination ( ton Pho ) ne pose pas de problème car les historiens pensent que c’était un ficus, arbre dont l’aire de répartition correspond assez bien à celle du Theravada.

Mais l’arbre de la naissance et de la mort n’étant pas identifié avec précision les croyants choisissent la plante qui leur parait la mieux correspondre à leur dévotion ou à la liturgie.. »

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