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Qoubilaï

Publié le 16/05/2020

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« Qoubilaï Qoubilaï était le quatrième fils de Tolui, lui-même quatrième fils de Gengis khan et d'une princesse kéréyit, nièce duOng-khan, Sorqaqtanibäki qui fut l'auteur de l'accession au trône impérial de la branche issue de Tolui.

Il était né en1214 et nous ne savons que peu de chose de son enfance ; cependant, la légende s'est emparée de bonne heurede sa personne, car un historien persan rapporte qu'en 1224, Gengis khan, revenant de sa grande expédition dansl'Occident, rencontra sur l'Imil deux des fils de Tolui, Qoubilaï, alors âgé de onze ans, et Hulègu, de deux ans plusjeune, et qu'au cours de cette rencontre il aurait alors prononcé des paroles prophétiques présageant la grandeurfuture de Qoubilaï. La vie de Qoubilaï nous est mal connue jusqu'à l'avènement de son frère Mongkè au trône impérial en 1251.

A cetteépoque, son frère aîné, voulant en finir avec l'empire des Song, décida de coordonner les opérations en cours dansla Chine centrale ; il désigna donc Qoubilaï, qui semble avoir été déjà attiré par la civilisation chinoise, pourgouverner les régions chinoises passées sous l'autorité mongole, et lui donna en même temps comme apanage laprovince du Ho-nan, beaucoup plus vaste à cette époque que la province actuelle de ce nom, et une partie du Kan-sou oriental.

Dès qu'il fut installé, Qoubilaï s'entoura de conseillers chinois confucianistes et en particulier il reçut lesconseils de Yao Chou qui, dans sa jeunesse, l'avait initié à la connaissance du chinois et de la culture chinoise.

Ils'efforça de restaurer l'agriculture dans son apanage dévasté par la guerre. Lorsque Mongkè décida d'attaquer l'empire des Song, il lui donna la direction de l'armée quand le généralOuriyangqataï, partant du Chen-si à l'automne de 1252, pénétra jusqu'au Yun-nan.

Qoubilaï s'empara des principalesvilles du Yun-nan, dont la capitale, Ta-li, et après avoir obtenu la soumission du roi de ce pays (1253), il le laissasur son trône en divisant ce royaume en un certain nombre de commanderies que plusieurs princes mongols furentchargés d'administrer. Dans les années qui suivirent, Qoubilaï persistant dans sa politique sinophile, Mongkè en conçut de la méfiance et lerappela en 1257, dépêchant auprès de lui un de ses administrateurs, Alamdar, avec ordre de prendre en mainl'administration des provinces dont Qoubilaï avait la charge.

Avant son départ, Alamdar établit une commission qui fitcomparaître les fonctionnaires chinois établis par Qoubilaï et dont une partie fut condamnée à mort ; celui-ci sedemandait quelle conduite suivre, quand Yao Chou lui conseilla de temporiser et de retourner en Mongolie avec safamille, afin de dissiper les soupçons dont il était l'objet.

Quand Mongkè revit son frère, il parut se rendre compte del'inanité de ses soupçons et lui accorda toute sa confiance, supprima la commission établie par Alamdar, rappelacelui-ci et l'affaire fut close. La réconciliation des deux frères, peut-être feinte, amena Mongkè à mettre Qoubilaï à la tête d'une armée devantpartir de la Chine du Nord, tandis que lui-même commandant la principale armée mongole partait du Chen-si endirection du Sseu-tch'ouan (octobre 1258) et que Ouriyangqataï, ayant pour base le Yun-nan, pénétrait au Kouang-si et au Hou-nan.

L'empire des Song paraissait devoir succomber quand Mongkè mourut le 11 août 1259 au cours dusiège de Ho-tcheou.

Qoubilaï, à qui le décès de Mongkè ouvrait la possibilité d'accéder au trône, conclut rapidementune trêve avec les Song et rentra en Chine du Nord avec ses troupes. Qoubilaï se trouvait en présence de deux de ses frères qui pouvaient prétendre à l'Empire, mais l'un était trop loinpuisque déjà souverain de l'Iran, l'autre, Ariq-bœgè, se trouvait par contre installé à Qaragoroum comme gouverneurde la capitale, alors que lui-même était en Chine du Nord.

Ariq-bœgè se préparait à se faire élire à Qaraqoroum,quand Qoubilaï le devança ; installé à Chang-tou, il se fit proclamer Empereur le 4 juin 1260 par ses partisans, c'est-à-dire par les princes gengiskhanides et les officiers de son armée.

L'élection n'était pas régulière, mais Ariq-bœgèn'avait pas acquis la notoriété de son frère et ne le valait pas, et après des luttes confuses où interviennent en safaveur les descendants de Tchaghataï et d'Œgœdèi lésés par la descendance de Tolui, il fut vaincu et fit sasoumission à son frère en 1264 en même temps que plusieurs Tchaghataïdes se ralliaient à ce dernier.

Qoubilaï étaitvraiment Empereur, mais la source de son pouvoir était trop excentrique par rapport à la plus grande partie del'Empire ; il allait être condamné par ses tendances à devenir un empereur chinois ; l'Empire conçu et établi parGengis-khan était condamné à disparaître en tant qu'empire unitaire mongol ; il n'y eut plus que des souverainsmongols ; il n'y eut plus réellement d'Empereur mongol. Qoubilaï devait consacrer les trente-quatre années de son règne à la conquête de la Chine du Sud et des régionsavoisinantes ; en même temps devenu un "empereur chinois", installé à Pékin (Daidou), il ne put que rester sur ladéfensive en Haute-Asie, contesté par les uns, reconnu par les autres.

Cependant, en tant qu'"empereur chinois", ileut le mérite de mettre fin à la division de la Chine et, à la fin de son règne, celle-ci était réorganiséeadministrativement tandis qu'au point de vue économique la situation était redressée. N'ayant plus à faire face aux compétitions familiales provisoirement réglées, il se tourna vers l'empire des Song et ilvint, en moins de dix ans, à bout de sa résistance.

Après avoir soumis la vallée de la Han, les Mongols descendirentle cours du Fleuve Bleu ; en janvier-février 1276, la capitale des Song, Hangtchéou, était prise ; le Sud de la Chinerésista environ deux ans ; finalement, les derniers fidèles des Song et leur dernier empereur, un enfant de neuf ans,furent vaincus au cours d'une bataille navale et disparurent (3 avril 1279).

L'Empire des Song était éteint ; ladynastie mongole de Chine prit le nom de Yuan et dura de 1280 à 1368. Dès 1256, Qoubilaï avait fait choix comme résidence du site de Chang-tou, non loin du Dolon-nor, où il fit construire. »

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