Qaïdouseconde moitié du XIIIe siècle" Le dernier des Mongols ", dit de lui René Grousset : et bien digne de mener " les fils duLoup Gris et de la Biche ".
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
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Qaïdou
seconde moitié du XIIIe siècle
“ Le dernier des Mongols ”, dit de lui René Grousset : et bien digne de mener “ les fils du
Loup Gris et de la Biche ”.
Petit-fils d'Oegoedeï, homme d'une indomptable énergie, ce
grand prince à qui on attribue quarante et une batailles victorieuses va être l'adversaire le
plus tenace de Qoubilaï, à qui il reproche la sinisation excessive de son empire.
Ralliant
vers 1261 toute 1'opposition mongole fidèle au système créé par Gengis et rénové par
Mongka, il fait ses preuves dans les campagnes d'Europe.
La chute, avec Ariq-boégé, de la
maison d'Oegordeï le fait exiler, mais, installé dans la région de Talas, il revendique les
droits de sa famille et prend le litre d'empereur : Il bat Nomouqa, fils de Qoubilaï, envoyé
contre lui à la tête d'une armée, et le fait prisonnier, après quoi il marche sur Qaraqoroum,
qu'il occupe.
Bayan, le meilleur général de Qoubilaï, parviendra à le repousser en 1278,
mais, neuf ans plus tard, Qaïdou met debout une nouvelle coalition, rassemblant presque
tous les princes des branches collatérales, et atteint les frontières de la Chine, mais est à
nouveau battu par Bayan.
En 1289, nouvelle guerre : Qoubilaï est obligé d'intervenir en
personne contre Qaïdou, mais ne parvient pas à le battre ; ce n'est qu'en 1301, alors que
Qaïdou a ouvert à nouveau les hostilités contre le successeur de Qoubilaï, Temur-Oeldjeitu
ou, à la chinoise, Tcheng-Tsong — et qu'il marche sur Qaraqoroum, capitale symbolique
du pouvoir, qu'il est battu et meurt pendant sa retraite.
“ Contre Qoubilaï, écrit René
Grousset — qui avait transformé l'empire de leur aïeul Gengis Khan en un empire chinois,
il représente à la fois le nationalisme mongol et le légitimisme gengiskhanide.
”.
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