Pulsars
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 7 aoOt 1968 Série 0-41 Fiche N• 2541
Pulsars
1.
En juillet 1967, un groupe d'astronomes anglais, entreprenant des essais avec
un nouveau radiotélescope, découvre une émission inhabituelle: des impulsions
radioélectriques répétées avec une régularité extraordinaire toutes les 1,3372795
seconde.
Ce phénomène est attribué à des réflexions, sur la Lune ou sur une
planète, d'un faisceau radar issu de la Terre.
Mais les observations ultérieures mon trent qu'il s'agit d'un astre de type nouveau, situé à trois cents années-lumière de
la Terre, aussitôt appelé « pulsar ..
(par analogie avec quasar), et catalogué sous
le chiffre CP 1919.
Peu après, les astronomes découvrent trois autres pulsars dans
d'autres régions du ciel: CP 0834, CP 1133 et CP 0950, ce dernier présentant une
période encore plus courte (0,253082 seconde).
2.
La publication de ces résultats en février 1968 et leur confirmation par d'autres
observatoires a profondément troublé les milieux astronomiques.
Certains spécialistes
pensaient que seuls des êtres intelligents pouvaient émettre des impulsions radio
avec une
telle régularité et une telle fréquence de répétition.
Ils voyaient là des
messages de civilisations extraterrestres.
Ces espoirs furent vite déçus: il n'y a
pas de raison que quatre civilisations aussi éloignées les unes des autres se mani- J testent de façon aussi analogue.
Par ailleurs, ces signaux sont produits sur une J bande spectrale très large, impliquant une dépense d'énergie dix milliards de fois l
plus grande que celle de toutes les centrales terrestres réunies: cela ne serait pas 1 très judicieux de la part d'êtres intelligents.
3.
Les caractéristiques semblables des quatre pulsars découverts entre juillet 1967 ·.
et juin 1968 indiquent plutôt que l'on se trouve en présence d'un phénomène physique
relativement fréquent, qui serait probablement associé à un type particulier d'étoiles ' de notre galaxie (il ne faut pas les confondre avec les quasars qui sont des millions
de fois plus éloignés).
4.
La structure des impulsions a conduit à proposer, comme dimensions maximum
des régions émettrices, quelques milliers de kilomètres.
Or certaines théories
prévoient l'existence d'étoïles aussi petites, bien plus denses encore que les naines
blanches,
et qui ne rayonnent pas de lllmlère visible: les étoiles de neutrons.
Des
calculs montrent que de tels astres pourraient se dilater et se contracter régulière
ment
en émettant des impulsions toutes les secondes environ; les pulsars seraient
donc les premières manifestations observées de ces étoiles de neutrons.
Selon une
seconde hypothèse, de la surface de l'étoile de neutrons serait éjecté un courant
de plasma qui, sous l'effet du champ magnétique de l'astre en rotation sur lui-même,
atteindrait bientôt une vitesse égale à la vitesse de la lumière.
Le plasma émettrait
alors une bouffée de radiations électromagnétiques, qui se renouvellerait périodi
quement
à la fréquence de rotation de l'astre.
5.
D'autres théoriciens imaginent des astres plus gros, formés de deux couches
entre lesquelles oscillerait de l'énergie électrique sous forme de colossales étincelles.
D'autres encore pensent qu'il s'agit d'une naine blanche tournant rapidement autour
d'une étoile de neutrons.
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