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Psychoses

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 12 juin 1968 Série 0-33 Fiche N• 2446 Psychoses 1.

Longtemps synonyme de "folie», le terme de psychose a reçu en psychiatrie une acception si large qu'il enveloppe les maladies les plus diverses: d'origine organique comme la paralysie générale ou problématique comme la schizophrénie.

Ce n'est qu'avec la psychanalyse que le groupe des psychoses a pu être précisé et éclairé.

2.

L'étude des psychoses a commencé avec l'ère des grandes classifications de la psychiatrie allemande.

On entend d'abord par psychoses toutes les atteintes de la personnalité qui peuvent se laisser définir en termes d'aliénation.

L'opposition névroses-psychoses n'apparaît que vers 1880.

A cette époque, les névroses sont connues comme des ..

maladies des nerfs», alors que les psychoses sont d'emblée comprises comme des organisations délirantes.

L'étude de la paralysie générale devait égarer pendant longtemps les recherches.

D'origine syphilitique, cette maladie mentale lésionnelle laissa croire que toutes les psychoses avaient pour cause une atteinte organique.

On admet à présent que la plupart de ces maladies sont indépen­ dantes de tout substrat organique.

Les plus importantes structures psychotiques sont la paranoïa, la schizophrénie, la psychose maniaco-dépressive, la mélancolie, les délires chroniques.

3.

L'étude des psychoses a été considérablement renouvelée par la psychanalyse, bien que celle-ci ne.

constitue pas un pronostic favorable pour entreprendre une cure analytique.

Dans son essai ..

Pour introduire le Narcissime » et dans l'analyse qu'il fit du cas Schreber, Freud étudie les principaux mécanismes de défense à l'œuvre dans les psychoses.

La schizophrénie et nombre de délires sont caractérisés par l'appa­ rition d'un sentiment de toute-puissance, d'infini, connu sous le nom de narcissime secondaire et qui renvoie aux premières étapes du développement de l'enfant.

La paranoïa, l'une des psychoses les plus graves, a pour origine la dénégation d'un désir homosexuel, sous forme de délire (délire de persécution, délire de jalousie, éroto­ manie).

Toutefois, l'essentiel des psychoses semble échapper à l'investigation analy­ tique.

4.

L'étiologie des psychoses étant inconnue, leur classe a été surtout précisée par des caractères communs.

Toutes les psychoses sont caractérisées par un effondre­ ment du réel et l'apparition d'un monde délirant (autisme).

Alors que le Moi du névrosé demeure adapté au réel, le Moi du psychotique est atteint d'une désorganisation progressive, qui affecte souvent l'image de son corps.

L'Internement du malade est souvent inévitable, car le réel n'existe pit > pour lui.

La découverte des neuroleptiques a néanmoins permis d'éviter dans certair ; cas l'internement en calmant l'angoisse et en supprimant les délires.

5.

Les conceptions analytiques postfreudiennes semblent avoir ouvert un vaste champ de recherches sur les psychoses.

Melanie Klein (1882-1960) a montré que la régression qui s'effectue dans les psychoses était à situer au niveau préoral, contem­ porain des premières étapes de la formation du Moi.

Le psychanalyste français Jacques Lacan, en introduisant le concept de forclusion, s'efforce de rendre compte d'un manque fondamental qui affecterait le psychotique dans sa vie imaginaire: l'absence du signifiant "Père"· 2 / 2. »

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