PSYCHOBIOLOGIEREPRÉSENTATIONS HISTORIQUES DU SYSTÈME NERVEUXJusqu'aux XVIIIe et XIXe siècles, les études et les théories sur le fonctionnement ducerveau et de l'esprit humain sont dominées par le spiritualisme et l'animisme.
Publié le 22/05/2020
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PSYCHOBIOLOGIE
REPRÉSENTATIONS HISTORIQUES DU SYSTÈME NERVEUX
Jusqu’aux XVIII eet XIX esiècles, les études et les théories sur le fonctionnement du
cerveau et de l’esprit humain sont dominées par le spiritualisme et l’animisme.
Le
médecin romain Galien (130-200 env.), par exemple, considère le cerveau comme
une glande qui sécrète un liquide, l’esprit animal, distribué dans les différentes
parties du corps le long des nerfs.
Le savant et philosophe Descartes (1596-1650)
en revanche pense que l’âme est une entité extracorporelle qui se manifeste à
travers l’épiphyse, une petite glande située dans la partie postérieure du cerveau.
On manque alors d’instruments et de techniques qui permettent d’identifier les
phénomènes cellulaires, biochimiques et électriques responsables de l’activité du
cerveau (neurophysiologie).
Les premières études systématiques sur les nerfs remontent au début du
XIX esiècle.
Le physiologiste allemand Johannes P.
Muller (1801-1858), de Berlin,
montre qu’il existe des nerfs sensitifs et des nerfs moteurs, et que la stimulation des
premiers détermine toujours le même type de sensation, indépendamment du type
de stimulus utilisé.
En 1830, le physiologiste allemand Marshall Hall (1790-1857)
est le premier à parler de réflexes nerveux et à leur attribuer la signification de
réponses élémentaires.
En 1840, Émile Du Bois-Reymond (1818-1896), à l’aide
d’un galvanomètre, découvre des courants électriques négatifs qui longent les
nerfs.
L’ORGANISATION DU CERVEAU
Au début du XIX esiècle, toujours, un médecin allemand spécialiste d’anatomie,
Franz J.
Gall (1758-1828), en conflit avec les courants spiritualistes, soutient que
les fonctions mentales, comme toutes les autres fonctions de l’organisme, ont une
base biologique, le cerveau.
Gall précise en outre que le cerveau n’est pas un
organe unitaire, mais un ensemble d’au moins trente-cinq centres, dont chacun est
responsable d’une fonction, de la générosité à l’amour maternel.
Étant donné que
l’exercice d’une fonction, tout du moins dans la perspective de Gall, augmente les
dimensions du centre correspondant et des os du crâne situés au-dessus,
l’extension des différentes zones du crâne - en pratique, la forme de la tête - peut
servir à construire le profil de la personnalité de la personne.
Ce n’est pas l’avis,
dans les années 20 et 30 du XIX esiècle, du savant français M.
J.
Fluorens (1794-
1867).
Celui-ci soutient que les fonctions mentales ne sont pas localisées et que
tout le cerveau, la zone antérieure en particulier, participe à l’élaboration de la
pensée.
Les idées de Fluorens dominent la première moitié du XIX esiècle.
L’Anglais John H.
Jackson (1834-1911) d’abord, puis, en 1861, le Français Paul-
Pierre Broca (1824-1880) et, en 1876, l’Allemand Carl Wernicke (1848-1905)
publient des études qui mettent en relation le dommage de différentes zones du
cerveau avec l’altération d’une fonction déterminé.
Broca et Wernicke, en
particulier, identifient dans le lobe temporal de l’hémisphère gauche la zone
responsable du langage.
« Nous parlons avec l’hémisphère gauche » remarque
Broca, personnage important dans la France de la fin du siècle, aux idées libérales,.
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