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Psychanalyse: L’espace transitionnel/l’objet transitionnel

Publié le 20/12/2021

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« 4.2 L’espace transitionnel/l’objet transitionnel A condition que la mère se trouve dans cet état de préoccupation maternelle primaire que nous avons décrit, et qu’elle présente au nourrisson le sein au bon moment (« object presenting »), le bébé va donc avoir l’illusion de « créer » le sein.

« La mère place le sein réel juste là où l’enfant est prêt à le créer, et au bon moment ».

D.W.

Au départ, la mère, en s’adaptant presque totalement au nourrisson, permet à celui-ci d’avoir l’ illusion que ce sein fait partie de lui, qu’il est sous son contrôle magique.

Elle procure à l’enfant l’illusion que la réalité extérieure est conforme à sa propre capacité de créer (cf préconception de Bion, nous y reviendrons).

En effet, à ce moment-là, le nourrisson n’est pas capable de distinguer ce qui est de l’ordre de l’hallucination et du réel.

Nous sommes donc en présence d’un paradoxe qui fait que l’enfant croit créer le sein là et quand la mère le présente.

Dans ce premier temps, celui de la préoccupation maternelle primaire, l’enfant croit donc créer le monde qui l’entoure et c’est bon pour lui.

Illusion, magie, toute-puissance, omnipotence, cette créativité est synonyme de vie.

L’illusion, qui est à l’origine de la créativité psychique primaire, trouve donc sa source dans la relation primaire de la mère avec son bébé. Dans un second temps, surgit le processus de désillusionnement, celui où le nourrisson commence à perdre son sentiment d’omnipotence et à prendre conscience d’un réel sur lequel il n’a nécessairement tous les pouvoirs.

C’est là qu’interviennent l’espace et l’objet transitionnel.

« J’ai introduit les expressions « espace transitionnel » et « objet transitionnel » pour désigner l’aire d’expérience qui est intermédiaire entre le pouce et l’ours, entre l’érotisme oral et la relation objectale, entre l’activité créatrice primaire et la projection de ce qui a déjà été introjecté » D.W.

L’espace transitionnel , c’est donc l’espace que le bébé crée, entre l’illusion, le magique, et le réel, entre la créativité primaire et la perception objective basée sur l’épreuve de réalité.

Et l’objet transitionnel , c’est l’objet que nous utilisons pour circuler dans cet espace.

Attention, objet ici ne signifie pas exactement la même chose que chez Freud ou Klein.

C’est grâce à ces objets transitionnels que le processus de désillusionnement va pouvoir se mettre en place, grâce à ce que Winnicott désigne comme « la première utilisation d’un symbole par l’enfant, sa première expérience de jeu », façonné sur le chemin, ou plutôt dans l’espace qui va de l’illusion à la désillusion.

C’est donc ici qu’intervient le « jeu » et la symbolisation.

Le symbole est, dans un premier temps à la fois ce geste spontané ou cette hallucination et l’objet externe crée (sein maternel fantasmé ou réel), puis investi.

D’ailleurs, ce n’est pas l’objet qui compte, mais son utilisation.

Dans cet espace, il y a du « jeu » dans les deux sens du terme. Cet objet, auquel Winnicott reconnait un rôle de défense contre l’angoisse dépressive, c’est celui que l’enfant utilise d’abord avec son poing, ses doigts, son pied, puis avec le « doudou », l’ours en peluche, la poupée et plus généralement le jouet.

Appartiennent également à cette aire intermédiaire le babil du nourrisson, mais aussi plus tard les chansons que l’enfant se répète pour s’endormir (cf Dolto), et plus généralement tous les « objets » qui ne font pas partie de son corps, mais qu’il ne reconnait pas encore complétement comme appartenant à la réalité extérieure.

« Dans une certaine mesure, ces objets représentent le sein maternel.

(…) Il est exact que le coin de la couverture (ou tout autre chose de cet ordre) est le symbole d’un objet partiel tel que le sein. »

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