Psychanalyse

« 1 / 2 25 septembre 1968 Série D-48 Fiche N• 2624 Psychanalyse 1.

La découverte de la psychanalyse est liée au nom du médecin viennois Sigmund t Freud (1856-1939) qui en élabora les fondements théoriques et l'appliqua aux troubles · névrotiques.

Elle a non seulement apporté une nouvelle méthode d'approche et de thérapeutique des maladies mentales non lésionnelles, mais aussi bouleversé l'en- semble des connaissances sur l'homme.

2.

C'est en soignant une jeune fille hystérique (Anna 0***) que Joseph Breuer (1842- 1923) formule les premières remarques qui serviront de base aux recherches de Sigmund Freud.

Il constate que la jeune fille, plongée en état d'hypnose, retrouve ses souvenirs les plus lointains.

Enfin, et c'est là le point de départ de la psychanalyse, lorsque les circonstances de la formation du symptôme névrotique sont mises à jour.

celui-cl dlsparait.

En faisant revivre à sa patiente l'histoire de ses symptômes, Joseph Breuer parvient à l'en guérir.

En 1895, Freud et Breuer publient les résultats de leurs recherches sous le titre: ..

Etudes sur l'Hystérie...

Bientôt les deux médecins se séparent.

Breuer pense que c'est une ..

représentation bloquée ,.

qui est à l'crigine de la maladie, alors que Freud voit dans le refoulement sexuel l'origine de toutes ies névroses.

La découverte de l'étiologie sexuelle des troubles névrotiques va devenir la clef de voOte de l'édifice psychanalytique.

3.

Freud abandonne vite l'hypnose.

De nombreux malades y sont rebelles et surtout, elle dissimule les résistances du patient à la vérité de l'Inconscient.

Freud utilise désormais la méthode des associations libres, découverte par le psychiatre suisse C.

G.

Jung (1875-1961), qui deviendra le disciple puis l'adversaire de Freud.

Le malade doit dire à l'analyste toutes les images et les idées, même absurdes et choquantes, qui lui viennent à l'esprit.

L'analyste demeure silencieux.

Il n'intervient que lorsque le malade est capable de comprendre l'origine de ses troubles et la signification de ce qu'il a lui-même révélé.

Le patient doit revivre à travers l'analyste les expériences infantiles qui ont déterminé ses conflits.

4.

La plus importante découverte de la psychanalyse est l'existence de l'Inconscient.

Freud montre que la conscience n'est que l'affleurement superficiel d'u!';e instance plus profonde, qui s'exprime à travers l'acte manqué (lapsus, oubli de nom, etc.), le rêve, le symptôme névrotique ou l'univers de la psychose.

L'interprétation analytique qui permet de retrouver le sens du rêve derrière les déformations qu'il a subies dévoile J'existence de l'Inconscient dynamique.

L'appareil psychique lui-même doit être considéré comme l'union de trois instances: le Ça qui désigne l'ensemble des désirs inconscients refoulés, le Sur-moi, incarnation des interdits parentaux et sociaux intériorisés et Je Moi qui doit réaliser l'équilibre entre les deux précédentes instances.

5.

Combattue farouchement à son début, puis annexée à la culture, la psychanalyse n'a cessé de progresser depuis Freud.

Elle a connu cependant de nombreuses dissi­ dences, qui ont remis en question ses dogmes.

Jung et Adler, deux anciens disciples de Freud, ont fondé à partir de la psychanalyse, la psychologie des profondeurs et la psychologie individuelle.

Ce qui est commun à toutes les dissidences, c'est Je refus de reconnaltre l'étiologie sexuelle des névroses. 2 / 2. »