PROVENCEPorte-graines à Saint-Rémy.

« 1 / 2 PROVENCE Porte-graines à Saint- Rémy 13- Bouches-du-Rhône Des graines célèbres Comme il y a la tomate de Carpentras, le melon et la fraise de Cavaillon, les raisins de Vaucluse, les artichauts du Var, les pommes de terre nouvelles d'Hyères, il y a aussi les graines de Saint-Rémy-de-Provence.

Cette région des Bouches-du-Rhône, qui déborde largement sur le Vaucluse voisin, est en effet connue pour la culture de porte-graines, c'est­ à-dire de plantes (ici des pétunias) dont les graines sont utilisées comme semences.

Pour cela, il faut évidemment attendre que la plante soit arrivée à maturité complète, après la floraison, et récolter les graines dans des conditions parfaites d'hygrométrie, afin qu'elles se conservent sans problème.

Dans le temps, c'était bien à Saint-Rémy-de-Provence que se tenait un marché international pour la vente de graines industrielles, aussi bien flo­ rales que maraîchères, indigènes ou exo­ tiques.

Pour l'eau et contre le vent Toute la région comprise entre Cavaillon (dans le Vaucluse) et Saint-Rémy-de-Provence (dans les Bouches-du-Rhône) est au centre d'un vaste pays maraîcher où se côtoient des cultures de toutes sortes.

Ce pays a beaucoup changé depuis une trentaine d'années, et il fait désormais partie des régions ayant une agriculture de pointe, où les revenus agricoles sont plutôt supérieurs aux moyennes fran­ çaises.

La culture du riz, dans le pays d'Arles, est largement mécanisée ; la Crau de Salon­ de-Provence est devenue fertile gràce à l'irri- gation, et se couvre de foins et de vergers ; de Saint-Rémy à Châteaurenard, on traverse un vaste jardin maraîcher et des vergers luxu­ riants, bien protégés des regards et du vent par les haies de cyprès et de thuyas ainsi que par les claies de roseaux.

Ces haies coupe­ vent, avec l'irrigation et les microclimats, sont à la base de la prospérité agricole de la Provence occidentale et rhodanienne.

L'écrivain, le peintre et l'astrologue A Saint-Rémy-de-Provence, malgré une célébrité non usurpée due à la culture des porte-graines, on ne célèbre pas saint Marcel, patron des grainetiers, le 16 janvier, mais saint Rémy, au mois de septembre, le patron de la ville.

Et les touristes ne portent qu'une attention distante aux cultures saint­ rémoises, accaparés par les noms pres­ tigieux de personnages dont le souvenir est bien présent, tels que Frédéric Mistral, Vincent Van Gogh et Nostra­ damus.

Sans oublier les Antiques et les restes de la ville romaine de Glanum. 2 / 2. »