PROVENCELes-Taillades-le-Vieux.

« 1 / 2 PROVENCE Les- Taillades-le- Vieux 84 -Vaucluse Loin de la Côte Sur la route de Cavaillon à Bonnieux, Apt et Lourmarin, avant d'aller visiter les sites et ·les châteaux célèbres d'Oppède-le-Vieux, de Ménerbes et de Lacoste, on peut faire un bref détour pour s'arrêter dans le petit hameau des Taillades-le-Vieux.

On y verra peut-être, oubliés et enfouis dans la végétation, les restes d'un donjon du XJ]e siècle, preuve qu'il y eut ici un village fortifié.

Mais ce sont sur­ tout de belles maisons qui attirent l'attention.

Cette région de la Provence est devenue une terre d'asile pour de nombreux intellectuels et artistes parisiens, venus chercher ici la tran­ quillité et la nature perdues de la Côte d'Azur.

Ces mêmes lieux, villages secrets ou bastides isolées, furent au XIIIe siècle des refuges bien provisoires pour les vaudois, ces disciples de Valdo, qui furent massacrés, accusés d'héré­ sie.

Au XVJe siècle, l'histoire se répéta ; mais cette fois, ce furent les protestants qui firent les frais de l'intolérance religieuse de l'Église catholique.

Le Lubéron Les Taillades se trouve donc au bas des pre­ mières pentes occidentales du Lubéron, ce massif qui va de Cavaillon à Manosque.

Toute la région est certes montagneuse, mais, par sa végétation, ses sites pittoresques et ses mai­ sons aux vieilles pierres chaudes, elle appar­ tient plus au littoral méditerranéen qu'aux paysages alpestres.

Aux Taillades, on se trouve encore dans le Petit-Lubéron, qui va jusqu'à la combe de Lourmarin, où il se trans- forme en Grand-Lubéron.

Le versant nord, contrairement à celui qui descend vers la Durance, est beaucoup moins bien irrigué et, donc, plus aride.

Conséquence de cette inégalité sur le développement régional, la population est surtout concentrée sur le ver­ sant méridional du Lubéron ; au nord, on ne trouve qu'une ville importante, Apt.

Depuis les Taillades, par Vidauque, en suivant de pré­ férence les chemins de randonnée, on peut se hasarder à s'enfoncer dans les forêts du Lubéron et à gagner le lieu-dit des Hautes Plaines et le célèbre massif de cèdres, situé presque au sommet du Petit-Lubéron, à quelque 620 mètres d'altitude (alors que le sommet du Grand-Lubéron se trouve à 1 125 mètres d'altitude).

Nature et silence Le Lubéron constitue dans sa totalité le parc national du même nom ; il est non clôturé et comprend d'une part un mas­ sif classé en zone de protection et de silence, et d'autre part des zones agri­ coles.

On distingue généralement le "pays d'Apt", limité par le cours du Calavon, le "pays d'Aigues", au sud, dans la grande boucle de la Durance, et une pointe orientale, avec Manosque et Forcalquier, déjà dans les Alpes-de­ Haute-Provence. 2 / 2. »