PROVENCEArles, le portail de Saint-Trophime.

« 1 / 2 PROVENCE Arles, le portail de Saint-Trophime 13 -Bouches-du-Rhône L'église qui est aujourd'hui dédiée au Grec Trophime date des Xl'.

XII' et XV' siècles.

Elle fut longtemps une cathédrale, voire une primatiale : Frédéric Barberousse y reçut la couronne royale d'Arles (1178), et le roi René y épousa en secondes noces Jeanne de Laval, la future reine Jeanne.

Nudité et luxuriance Ayant subi maint' remaniements, cette église est surtout intéressante par son portail et son cloître, deux des plus beaux t1eurons du très caractéristique art roman provençal.

La nu­ dité de la façade ne laisse point soupçonner la luxuriance du portail.

Nettement inspiré par l'art antique.

dont l'int1uence était encore très vivace à l'époque, il est en forme d'arc de triomphe, orné de colonnettes, peuplé de statues et enrichi de bas-reliefs.

Des éléments décoratifs d'origine orientale avoisinent des motifs d'inspiration nordique.

Tous ces styles harmonieusement combinés composent un ensemble d'une saisissante originalité.

Des lions menaçants ...

Le tympan représente le Jugement dernier.

Le Christ couronné est entouré (de gauche à droite, en faisant face au portail) d'une foule d'élus, d'anges, des douze apôtres, de pécheurs et de réprouvés.

Plus bas, entre les colonnes, se dressent les dix statues des saints Barthélémy, Jacques le Mineur et Trophime (à gauche) ; Étienne lapidé, Jacques le Majeur et Philippe (à droi­ te) ; sur les portes figurent les saints Jean l'Évangéliste et Pierre avec ses clés ; ainsi que Paul et André.

Dans les coins supérieurs extérieurs du portail (sous la représentation des douze apôtres), sont évoqués le songe de Joseph et l'Annonciation (à gauche) et la Nativité du Christ avec le bain de l'Enfant nouveau-né (à droite).

De part et d'autre du portail majestueux sont représentés des lions menaçants, probablement en souvenir du martyre des premiers chrétiens dans les arènes toutes proches.

Sur les côtés, près des portes latérales, saint Michel pèse les âmes (à gauche), et des démons se débattent en enfer (à droite).

Un cloître à visiter Les chanoines de la cathédrale menaient une vie monacale, ce qui explique l'existence de bâtiments conventuels et d'un cloître, l'un des plus beaux de France, sans nul doute.

Ce que tradition veut ...

Selon le martyrologe d'Adon (IX' siècle), l'apôtre grec Trophime aurait été guéri à Milet par saint Paul avant d'être envoyé par saint Pierre comme évêque à Arles, pour évangéliser les païens de Provence.

Devenu le saint patron d'Arles, Trophime est fêté le 29 décembre.

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