Projet ITER
Publié le 08/05/2024
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Projet ITER
Les chercheurs travaillent sur une énergie qui pourrait s'inscrire dans un monde décarboné et
depuis une centaine d'années, ils ont une piste, celle de la fusion nucléaire.C’est l’enjeu du projet
ITER.
La fusion nucléaire un formidable outil de production d'énergie rendu possible par l'exploitation de
la force la plus intense de la nature : l'interaction nucléaire, dont l'énergie de liaison en représente
la puissance.
Cette énergie qui assure la cohésion au sein d'un noyau atomique et bien nous
savons la libérer.
D'abord en cassant des noyaux lourds, ça c'est la fission nucléaire, mais aussi
en fusionnant deux noyaux légers car cette réaction va provoquer la création d'un noyau plus lourd
mais surtout le dégagement d'une partie de l'énergie de liaison sous forme de chaleur ou de
lumière, et ça c'est la fusion nucléaire.
Et en effet, à quantité de réactif égal, la fusion nucléaire
produit quatre fois plus d'énergie que la fission.
Avec seulement quelques grammes de réactif, il
est en théorie possible de produire autant d'énergie qu'une personne en utilise pendant 60 ans
dans un pays développé.
L’énergie du soleil vient d’ailleurs de la fusion, chaque seconde c'est 600 millions de tonnes de
noyau d'hydrogène qui fusionnent en son sein, soit à peu près toute l'énergie que consomme
l'humanité en une année entière.
Concrètement, la fusion qui se passe au cœur de l'étoile donne
naissance à des noyaux d'hélium très chaud et aussi à des neutrons de très très grande énergie.
Et ça, même si à la base, ces noyau d'hydrogène, ils ne devraient pas s'unir, c’est à dire qu’ ici on
parle quand même de mariés de noyau, qui ont toujours une charge positive, or rapprocher deux
charges positives, celle de deux aimants par exemple, ce n'est pas si facile.
Sauf pour le soleil qui,
comme les autres étoiles, possède tous les éléments nécessaires à la fusion.
Premièrement pour la réussir, il faut que la matière soit sous forme de plasma, qui est le quatrième
état de la matière après l'état solide puisque dans cet état, les électrons, qui grâce à leur charge
négative sont habituellement situées autour du noyau, sont libérés de l'attraction positive du
noyau.
Ensuite, l'étape d'après est ainsi de vaincre cette fameuse répulsion ultra puissante, et la
solution est de pousser ces noyaux de charges positive à s'agiter pour qu'ils aient plus de chances
de s'unir.
Donc ça, ça tombe bien pour le soleil dont la température peut atteindre au centre des 15
millions de degrés Celsius, car dans le plasma, l'énergie cinétique est liée à la température.
Ainsi
les noyaux parviennent à s’agiter.
Enfin, la densité est aussi nécessaire car elle a pour rôle
d'augmenter les probabilités de rencontre.
Ce sont tous ces facteurs que les chercheurs essayent de mimer sur terre.
Néanmoins, pour nous,
l'hydrogène est trop difficile à exploiter.
Ainsi c’est sur le deutérium et le tritium que les chercheurs
misent, deux cousins de l'hydrogène, qui ont juste plus de neutrons donc de charges neutre que
lui.
De plus, le deutérium et le tritium sont présents en grande quantité sur terre.
C'est simple, en
prenant un mètre cube d'eau de mer, on a déjà 3 g de deutérium et le tritium.
Pour obtenir du
deutérium, il suffit de distiller de l'eau, qu'il s'agisse d'eau douce ou d'eau de mer, tandis que le
tritium peut être produit par l'interaction d'un neutron et d'un atome de lithium.
Ce dernier est aussi
en abondance dans la croûte terrestre.
Il y a quelques mois c'est grâce à ces deux isotopes (radioactifs) qu'une grande première a pu être
réalisée.
Le 5 décembre 2022, avec le National ignition facility, un immense laser américain doté
de 192 faisceaux, un tir chargé de chauffer une capsule remplie le deutérium et de tritium, a été
réalisé.
Et ce qui s'est passé, c'est que lorsque la capsule est devenue suffisamment chaude, et
bien la couche externe du matériau a explosé entraînant une compression du deutérium et du
tritium devenu plasma.
C’est ainsi que la fusion du deutérium et du tritium a pu commencer,
libérant au passage 3,15 mégajoules et surtout un gain d'énergie par rapport à la mise de départ
pour la première fois de notre histoire.
Parce qu’à l’origine, c'est seulement 2,05 mégajules
d'énergie qui ont été transmis.
Rentre alors en jeu la fusion par confinement inertiel.
Une technique
récente liée à l’invention des lasers, qui consiste à porter à très haute pression un petit volume de
plasma dans un temps très court.
Donc une grande première mais que de nombreuses personnes
ont relativisé.
Il y a eu un gain mais dans les faits pour injecter ces 2,05 Mégajoule à ce petit
volume, c'est 400 mégajoules qui ont été utilisés pour faire tourner les lasers.
Or dans le domaine de la fusion nucléaire, c'est plutôt une autre technologie, un peu plus ancienne
qui bénéficie de la majorité des recherches.
Son nom, le confinement magnétique qui prend place
lui dans un tokamak.
Il s’agit d’une installation qui a la forme d'un donut dont la mission est
d'empêcher le plasma qu'il contient, à température de fusion, de toucher ses parois.
Et s'il y arrive
en fait, il va perdre une bonne partie de sa chaleur et des réactions de fusion.
Pour y arriver, le
tokamak va compter sur son côté magnétique, car le plasma a une faiblesse : il est composé
d'énormément d'ions et d'électrons sensibles à ce côté magnétique.
Grâce à ça, le plasma ne se
rapproche pas des parois.
Le problème, c’est qu’ en raison des instabilités créées par la guerre
entre la pression....
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