primates, n.

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primates, n.m., ordre de mammifères comptant environ deux cents espèces et
comprenant les lémuriens, les singes, les anthropoïdes et les hommes.

Origine et évolution.
Il existe deux sous-ordres, les strepsirhiniens (loris et lémurs) et les haplorhiniens (tarsiers
et singes, homme inclus). Ces sous-ordres reflètent une divergence remontant
vraisemblablement au paléocène. Les strepsirhiniens ont un museau primitif aux narines
fendues et reliées à la lèvre supérieure par une muqueuse humide (truffe), tandis que les
haplorhiniens ont un nez avec des narines séparées de la lèvre supérieure par une peau
sèche munie de poils. On apparente classiquement aux primates le groupe fossile des
plésiadapiformes, issu du genre Purgatorius du paléocène. Les plésiadapiformes sont des
animaux arboricoles ; ils sont caractérisés par l'agrandissement d'une paire d'incisives, ce
qui leur donne superficiellement une allure de rongeurs. Les premiers vrais primates
(euprimates) sont connus à l'éocène. Le groupe fossile des adapiformes appartient aux
strepsirhiniens et celui, contemporain, des omomyidés appartient aux tarsiiformes
(haplorhiniens). Les adapiformes sont connus dans l'éocène et l'oligocène d'Eurasie,
d'Amérique du Nord et d'Afrique du Nord. L'espèce Adapis parisiensis du gypse de
Montmartre fut décrite en 1822 par Georges Cuvier, qui ne reconnut pas sa nature
primate. Les strepsirhiniens actuels sont tous nocturnes et sont confinés à l'Afrique et l'Asie
(lorisidés), et à Madagascar (lémuriens). Les premiers lorisidés ne sont connus qu'au
miocène. Les lémuriens fossiles de Madagascar ne sont connus qu'au quaternaire. Certains
étaient des géants comme Megaladapis, dont le crâne atteignait 30 cm de long. Les
tarsiers actuels sont confinés à l'Asie du Sud-Est (Malaisie, Célèbes, Philippines) ; ils sont
connus au miocène en Thaïlande. Ce sont des formes arboricoles nocturnes adaptées au
saut. Les omomyidés de l'éocène et de l'oligocène d'Amérique du Nord et d'Eurasie
présentent comme les tarsiers un agrandissement considérable de l'orbite. Les singes
(simiiformes ou anthropoïdes) sont connus au sommet de l'éocène de l'Afrique du Nord à
la péninsule Arabique. Ils regroupent deux lignées évolutives, les platyrhiniens et les
catarhiniens. Les parapithèques de l'oligocène d'Égypte sont restés proches de leur ancêtre
commun. Les ancêtres directs des platyrhiniens ont migré à l'oligocène en Amérique du
Sud par une voie encore inconnue (peut-être trans-atlantique), et y ont donné naissance à
plusieurs lignées importantes (atèle, singe hurleur, ouistiti). En Afrique, les catarhiniens se
sont subdivisés en cercopithécoïdes (babouin, singe vert, etc.) et en hominoïdes (gibbon,
orang-outan, gorille, chimpanzé et homme). Les premiers hominidés (australopithèques)
sont connus en Afrique de l'Est à une date qui, depuis la découverte d'Australopithecus
ramidus, en 1994, pourrait remonter à 4,4 millions d'années.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
évolution - tableau comparatif des caractéristiques morphologiques et biologiques
des primates anthropomorphes, page 1840, volume 4

Les primates actuels.
Le plus petit primate est un lémurien, Microcebus murinus, qui a une longueur de 10 cm,
avec une queue de 13 cm et pèse 55 g. Le plus grand est un anthropoïde, le gorille (Gorilla
gorilla), dont la taille moyenne, chez les mâles, atteint 1,56 m et qui pèse 175 kg. Les
primates, à l'exception de l'homme, universellement répandu, habitent les régions chaudes
du globe, sauf l'Australie et les îles voisines. On n'en trouve ni en Europe, à l'exception d'un
singe, le magot de Gibraltar, ni en Amérique du Nord. Les primates, très diversifiés, sont
essentiellement arboricoles et tous doués d'une excellente acuité visuelle. Presque tous
possèdent des mains et des pieds préhensiles. Ils ont une croissance lente et une période
de gestation assez longue. Leur espérance de vie est grande. Leur encéphale est bien
développé et leur « intelligence » surpasse celle de la plupart des autres mammifères. Ils
sont en général végétariens, mais les plus petits lémuriens sont insectivores. De nombreux
lémuriens sont menacés de disparition. Il en est de même des grands anthropoïdes et de
nombreuses espèces de taille moyenne en raison de la chasse et de la destruction des
habitats.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
anthropogenèse
anthropoïdes
atèle
homme - Introduction
homme - Les origines de l'homme - Introduction
lémurien
mammifères - La classification des mammifères - Les différents ordres
mammifères - Les mammifères dans leur milieu - La forêt
singes
vertébrés - Origine et évolution
Les livres
mammifères, page 3011, volume 6