Présentation du débat entre privatisations et services publics
Publié le 23/05/2021
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Sciences É conomique et Sociale
Présentation du débat entre privatisations et services publics
La première nationalisation française est celle des chemins de fer en 1848, mais les
nationalisations d'entreprises était assez rare avant la Seconde Guerre mondiale et elles se sont multipliées
après.
En outre, depuis la fin des années 1980 la tendance s'est inversé, et les privatisation de service
public augmente.
La privatisation désigne, le plus couramment, la vente totale ou partielle d'entreprise appartenant à l' É tat à
des investisseurs du secteur privé.
Il est à noter également que le phénomène de privatisation est présent dans le monde entier.
La
privatisation devient donc un phénomène économique majeur, car selon les chiffres du ''Wall Street
Journal'' entre 1988 et 1993, 2700 entreprises dans 95 pays on été privatisées.
L'expert de la Banque
Mondiale Pierre Guislain, relève dans son ouvrage ''Les Privatisations'' que cette vague touche
pratiquement tous les secteurs économiques, y comprit les activités traditionnellement réservés à
l'initiative publique.
On peut citer par exemple les hôpitaux aux États-Unis, les caisses de retraite au Chili
ou encore la gestion des services douaniers en Indonésie.
Par ailleurs entre service public et privatisation le débat est souvent houleux, nous allons donc voir les
différents points de vue : les arguments en faveur de la privatisation et les arguments contre celle-ci.
Les arguments en faveur de la privatisation :
Les défenseurs de la privatisation expliquent que cela favorise le développement des marchés en créant de
nouvelles compagnies.
On crée alors des richesses et de l'emploi ainsi que de nouvelles possibilités de
financement et d'investissement.
En effet, les marchés plus diversifiés et plus efficaces favorisent la
croissance économique et permettent aux entrepreneurs de financer des opportunités de développement
auxquelles ils auraient autrement été obligés de renoncer.
La privatisation comme stratégie de
développement économique peut permettre, à travers l'offre publique, la mise en place d'un marché plus
diversifié et mieux structuré, cela favorise alors la progression d'autres marché et donc la progression de
l'économie globale de l'État.
Notamment par le biais de la main invisible théorisée par Adam
Smith ; théorie selon laquelle l'ensemble des actions individuelles des acteurs économiques, guidées
uniquement par l'intérêt personnel de chacun, contribuent à la richesse et au bien commun.
En outre, dans un marché libre, le consommateur peut se tourner vers un autre fournisseur s'il n'est pas
satisfait de la qualité ou du prix d'un produit ou d'un service.
Cela est donc un avantage pour les
consommateurs car ils ont le choix et pour l'entreprise qui gagne en compétitivité.
Le transport aérien est un très bon exemple où les consommateurs sont favorisés par la dérégulation du
marché et l'introduction de la concurrence.
En effet dans les années 1970 l'espace aérien européen était
dominé par des compagnies aériennes nationalisées qui détenaient un quasi-monopole pour desservir leurs
marchés locaux.
Mais à partir des années 1980 le marché a été transformé par l'introduction de la
concurrence.
En 1987 l'Union européenne a prévu la libéralisation du transport aérien, et en 1997 les
accords bilatéraux entre les pays européens prirent fin, le droit de cabotage 1
est accordé à toutes les
compagnies aériennes établi dans l'Union européenne.
Et aujourd'hui, dans l'UE ''tout transporteur aérien
établi dans l'UE a le droit de servir librement là où les destinations de son choix, sous réserve des capacités
physiques de l'espace aérien et des aéroports''.
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1 Le cabotage , en droit aérien, désigne le transport de passagers, de courrier et de marchandises entre deux points à
l'intérieur d'un pays, effectué soit par un autre État soit par une entreprise de transport aérien étrangère.
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