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PREMIÈRE PARTIE, CHAPITRE 6 - L'Éducation sentimentale, histoire d'un jeune homme

Publié le 10/06/2020

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D'un baiser innocent gentiment volé à quelques postures et propos plus équivoques (« elle se coucha sur le lit [...] « Je m'imagine que je suis ta femme, disait-elle », p. 149), Louise devient, sans le savoir ni le vouloir vraiment, le dérivatif des passions inassouvies de son grand voisin. Lui qui avait rêvé à Paris d'un destin de peintre ou d'écrivain < lui dessinait des bonshommes, lui contait des histoires et se mit à lui faire des lectures » Mais ces dernières, inappropriées à la jeunesse de l'adolescente, la conduiront vite au bord du dérèglement psychologique. Frédéric qui, par son apathie professionnelle, avait déjà suscité « une déception publique » (p. 145) ne retirera de cette affaire qu'un peu plus d'incompréhension et de déconsidération : « Les bourgeois ne virent là-dedans qu'un pronostic défavorable pour ses mœurs... » (p. 149).

« li'liU311 PREMIÈRE PARTIE , CHAPITRE 6 (pages 144 à 154) « Ruin é, dépouillé, perdu », Frédér ic vit sur le mode de la catastroph e cette nouvelle : comment pourrait-il désormais se présenter devant les Arnoux ? A l'étude de maître Prou ­ haram il s'enfonc e dans la méd iocrité et même sa corres­ pondance avec Desla uriers devient « presq ue nulle ».

Seule tueur dans ta grisaille de son existence à Nogent : I' affec ­ tion que lui voue la petite Louise, la fille de leur voisin enr i­ chi , le père Roque.

Un jour, le 12 décemb re 1845, se produit pourtant un évé­ neme nt que rien ne laissait présage r : Frédéric hér ite de toute la fortu ne de son vieil onc le Barthélémy dont la visite quel ­ que tem ps plus tôt ne s'était pourtant pas très bien passée ! Ces vingt -sept mille livres de rente inespéré es font immé­ diatement resurgir tous ses rêves de réussite : il ira à Par is, il courtisera Marie, il dev iendra ministre ! COMMENTA IRE DETAILLÉ Mortelle province .

, Ruiné, dépouillé, perdu 111 était resté sur le banc.

n Le blanc qui sépare les chap itres cinq et six de cette premi ère par tie n'éta it don c rien d'autre que la marque explicite de l'interminable prost ration qui a frappé Frédéric à l'annonce de la banqueroute familiale.

Une pros­ tration dont, à dire vrai, il ne se « relève ra » pas de sitôt en dépit des quelques sursauts d' « indigna tion » contre le sort ou con tre lui-même que lui laisse son caract ère velléitaire .

Ainsi, page 144, le voit -on un mom ent croi re pouvoi r transforme r son « outrage » et son • dés hon­ neur » en une sorte de regain com me sava ient le faire les héros de Bal­ zac : « Il s'exalta, en pensa nt aux grands hommes qui travaill ent dan s les man sar des [ ...

]Ain si, cette catastrophe étai t un bonheur ...

» Mais la plainte pathétique de sa mère aura besoin de ses prote stations et il abd iquera : a Lassé, énervé, vaincu enfin par la terrible force de la douleur, Frédéric se laissa conduire chez maître Prouharam.

~ lp.

141).. »

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