Praestat habere acerbos inimicos, quam eos amicos, qui dulces videantur : illos verum saepe dicere, hos numquam / On gagne parfois plus à avoir de rudes ennemis que des amis qui paraissent agréables : les premiers disent souvent la vérité, les autres jamais
Publié le 02/01/2022
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Praestat habere acerbos inimicos, quam eos amicos, qui dulces videantur : illos verum saepe dicere, hos numquam / On gagne parfois plus à avoir de rudes ennemis que des amis qui paraissent agréables : les premiers disent souvent la vérité, les autres jamais. Ce document contient 142 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Citations.
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Praestat habere acerbos inimicos, quam eos amicos, qui
du/ces videantur : il/os verum saepe dicere, hos numquam
On gagne parfois plus à avoir de rudes ennemis que des amis
qui paraissent agréables : les premiers disent souvent la vérité,
les autres jamais
Il s'agit de la version vulgaire d'un apophtegme de Caton (69, 109, 24-
28 Jordan), rapporté par Cicéron dans le De amicitia (24, 90) ; saint
Augustin avait
lui aussi recours à des fo1111ules similaires, soulignant
qu'il est préférable d'avoir
un ennemi juré plutôt qu'un ami auquel on ne
peut se fier (Ep., 13, 4; Confessions, 9, 8, 8), tandis que Cicéron (Actio
secunda
in Verrem, 5, 71, 182) constatait qu'une hostilité franche est tou
jours préférable aux conflits larvés.
Un autre motif est étroitement lié à
celui-ci en insistant sur tout ce que nous pouvons apprendre grâce
à nos
ennemis (n.
399) ; cf.
également
le dicton vétéro-testamentaire Meliora
sunt vulnera diligentis quam fraudulenta odientis oscula,
>
(l'roverbes, 27, 6), que cite saint Augustin (Ep., 82, 4, 31 ; 93, 2" 4), que
répertorie
le Pseudo-Bède (Pl 90, 1101c) et que reprirent de nombreux
auteurs latins médiévaux ( cf.
par exemple, Grégoire
le Grand, Ep.,
Pl 77, 822d; Alcuin, Ep., Pl 100, 266b; Nicolas 1er, PL 119, 1109c;
Hincmar de Reims,
Pl 124, 1041d; 126, 88b; 90b; Pierre Damien,
Pl 144, 276d; 423b; Guillaume Peyraut, De eroditione principum, 1,
11 ; Albertano de Brescia, De amore et dilectione, 2, 18, et Guido Faba,
.4,·s dictaminis, 374) -cette fo11ïtule ayant moins de succès chez les
auteurs grecs (surtout chez Jean Chrysostome et Jean Damascène).
Certaines sentences médiévales
affi1111~nt qu'il vaut mieux parler à son
ennemi qu'à son ami (Walther 22227a) et confier ce que l'on pense
à ses
ennemis plutôt qu'à ses amis (22227b); et
si Erasme (Adagia, 4, 3, 76)
conteste
la valeur proverbiale de la maxime de Caton, ce topos est bien
présent dans notre tradition proverbiale européenne : cf.
en italien
Peggio / 'invidia
de/J 'amico che / 'insidia del nemico (constuite sur la
paronomase invidia I insidia); en allemand Besser ein o_ffener Feind ais
ein .fa/scher Freund ( elle aussi construite sur une paronomase Freund I
r
1
eind; un aphorisme de Napoléon redisant à peu près la même chose
[
cf: 2 ; 16, 21 sq.
Perfetti]) ; en français Dieu me garde de mes amis,
qi,ant
aux ennemis je m'en charge ; Voltaire dans son Dictionnaire phi
l.
»
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