Pouvons-nous affirmer que le temps nous appartient ?
Publié le 28/05/2021
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Sujet : Pouvons -nous affirmer que le temps nous appartient ?
La question du temps se pose à nous comme une réalité difficilement
concevable et "formulable", selon l'expression d'Imre Kertesz , c'est -à-dire
énonçable ; en effet, il est malaisé de se rendre compte des différentes
modalités du temps, de la façon dont on le ressent, de ses effets sur nous ou
encore de ce qu'il serait sans nous.
Nous pouvons néanmoins le caractériser,
à la manière d'Aristote, comme "la période qui s'écoule entre un événement
dit antérieur et un événement postérieur" et comme un "changement
irréversible".
L'homme, être fini, ne peut décemment soutenir que le temps
est en sa possession, qu'il le contrôle ; bien au contraire, il semble que ce
soit le temps lui -même qui soumet l'homm e et le détermine (par la
naissance, le vieillissement , la mort, etc.). Mais ce déterminisme est -il absolu
? N'est -il pas parfois possible de le transcender ? Ou alors ne devrait -on pas
adopter une attitude, sinon d'échappatoire et de soustraction, du moin s
d'adaptation au temps ?
Pour répondre à cette problématique, nous montrerons tout d'abord que
dans l'absolu, il apparaît clairement que le temps ne peut pas nous
appartenir ; il semble tout de même que dans une certaine mesure, nous
soyons capables de no us approprier, voire de transcender ce déterminisme ;
enfin, nous nous interrogerons sur la possibilité de s'adapter à la temporalité,
afin de l'accepter et vivre avec elle.
Tout d'abord, le temps dans son essence échappe à toute domination
humaine : il e st en effet continu, inarrêtable et irréversible ; nous ne
pouvons ni l'arrêter, ni revenir sur ce qui s'est passé ou le changer ;
l'exclamation du poète lyrique "Ô temps ! suspend ton vol" ne reste qu'une
figure de style, un vœu irréalisable et irrationne l.
"Le temps qui passe" est
non seulement un poncif du langage courant, mais aussi une douloureuse
réalité : il "passe", insensiblement, sans s'arrêter, sans possibilité de retour.
Bien loin de posséder le temps, il semble au contraire que ce soit lui qui nous
soumette, puisque nous devons courber l'échine et subir sa marche
inexorable, sans aucun moyen d'agir sur lui.
"L'étendue (c'est -à-dire la
portion d'espace qu'occupe un corps) est la marque de ma puissance ; le
temps est la marque de mon impuissance", dit Jules Laforgue : en effet, par.
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