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Pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut-il trouver un intérêt à lire des romans des siècles passés ?

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut-il trouver un intérêt à lire des romans des siècles passés ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
La question « pourquoi » peut s'entendre de deux manières : lorsque je demande « pourquoi », je demande quelle est la cause de quelque chose, qu'elle est la raison du fait qu'elle se soit produite. Mais je peux interroger également le but de cette chose, l'objet vers lequel elle tend : je demande par exemple « Pourquoi as-tu fait ça ? » lorsque je désire connaître non ce qui a poussé mon interlocuteur à agir, mais ce qu'il a voulu obtenir. Il ya donc un « pourquoi » causal et un « pourquoi » final.   Par intérêt nous entendons le sentiment éprouvé par un individu à la fréquentation d'un être ou d'une chose qui lui paraissent avoir de la valeur ou de l'utilité. L'intérêt est ce sentiment qui le porte vers cette chose ou cet être parce qu'il trouve de quoi répondre a ses attentes.   Par conséquent, si je demande pourquoi un lecteur peut trouver de l'intérêt à lire des romans des siècles passes, je cherche à savoir si en dépit de la différence temporelle (qui implique une différence culturelle considérable entre l'époque de la réception et celle dont il est question dans l'oeuvre ancienne dont il est question) il est possible de trouver une valeur et une utilité à cette oeuvre. Il se peut en effet qu'en dépit de la différence considérable de moeurs et de coutumes décrites dans l'oeuvre nous puissions constater une similitude profonde entre les comportements des êtres de papiers appartenant au domaine de la fiction et ceux que nous pouvons adopter de nos jours dans la réalité.   Nous avons vu que le sens même de la question « Pourquoi » impliquait une interrogation à la fois causale et finale : se demander pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut trouver un intérêt à lire des romans des siècles passes, c'est chercher à déterminer en fonction de quelles causes et dans quels buts nous lisons des romans appartenant aux siècles passes.  

« La question « pourquoi » peut s'entendre de deux manières : lorsque je demande « pourquoi », je demande quelleest la cause de quelque chose, qu'elle est la raison du fait qu'elle se soit produite.

Mais je peux interroger égalementle but de cette chose, l'objet vers lequel elle tend : je demande par exemple « Pourquoi as-tu fait ça ? » lorsque jedésire connaître non ce qui a poussé mon interlocuteur à agir, mais ce qu'il a voulu obtenir.

Il ya donc un« pourquoi » causal et un « pourquoi » final.

Par intérêt nous entendons le sentiment éprouvé par un individu à la fréquentation d'un être ou d'une chose qui luiparaissent avoir de la valeur ou de l'utilité.

L'intérêt est ce sentiment qui le porte vers cette chose ou cet êtreparce qu'il trouve de quoi répondre a ses attentes.

Par conséquent, si je demande pourquoi un lecteur peut trouver de l'intérêt à lire des romans des siècles passes, jecherche à savoir si en dépit de la différence temporelle (qui implique une différence culturelle considérable entrel'époque de la réception et celle dont il est question dans l'œuvre ancienne dont il est question) il est possible detrouver une valeur et une utilité à cette œuvre.

Il se peut en effet qu'en dépit de la différence considérable demœurs et de coutumes décrites dans l'œuvre nous puissions constater une similitude profonde entre lescomportements des êtres de papiers appartenant au domaine de la fiction et ceux que nous pouvons adopter de nosjours dans la réalité.

Nous avons vu que le sens même de la question « Pourquoi » impliquait une interrogation à la fois causale et finale :se demander pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut trouver un intérêt à lire des romans des siècles passes, c'estchercher à déterminer en fonction de quelles causes et dans quels buts nous lisons des romans appartenant auxsiècles passes.

I.

En fonction de quelles causes trouvons-nous un intérêt aux romans des siècles passés ? Des productions obsolètes indignes de notre intérêt ? a. Nous commencerons à traiter la question qui nous est posée en nous interrogeant sur l'un de ses présupposés : est-il certain que l'on puisse trouver un intérêt à la lecture des romans des siècles passes ? En effet, il se peut qu'al'inverse de ce que nous invite à penser le sujet, nous ne puissions trouver en verte aucun intérêt réel a la lecturede ce type de production littéraire.

Non seulement le genre romanesque lui-même a été très longtemps l'objet d'uneprofonde suspicion (on connait a ce propos les condamnations de Rousseau sur ce genre que, paradoxalement, ilpratiquait lui-même : le roman est corrupteur pour les mœurs, il ne saurait que donner des mauvaises pensées a seslecteurs) mais cette suspicion se redouble d'une inutilité profonde de ces productions lorsqu'elles appartiennent ades siècles lointains.

En effet, si nous tenons avec Proust que l'intérêt profond que nous pouvons trouver à lalecture est d'être « propre lecteur de nous-mêmes » nous ne saurions trouver aucun intérêt aux romans des sièclespasses : en effet, les comportements et les mœurs que ces derniers décrivent n'ayant aucun rapport avec lesnôtres, nous ne pouvons rien y trouver pour inspirer notre propre action dans le monde.

La société de Rastignac adisparu en mémé temps que l'intérêt que nous pouvions trouver à lire Balzac… Une découverte de l'altérité b. Cependant, nous dirons que nous n'avons tenu la précédente thèse (celle de l'inutilité profonde des romansappartenant aux siècles passés) que pour en démontrer ensuite la vacuité.

En effet, si nous affirmons que nousn'avons rien à apprendre des romans des sicles passes pour la raison même qu'ils d'écrivent un temps et des mœursrévolues, nous tenons une thèse absolument contradictoire avec la valeur intrinsèque de la littérature qui est sansdoute de nous faire découvrir l'altérité, ce que nous ne sommes pas.

En effet, Proust montre bien que la littératureest le moyen d'accéder à une compréhension du monde, tel qu'il est perçu par des subjectivités étrangères.

Lapeinture produit des représentations qui sont autant de discours figurés expliquant métaphoriquement le monde.Pour reprendre la phrase de Goethe, « poésie » et « vérité » sont indissociables.

Mais par l'art, nous n'accédons pasqu'à l'esprit d'autrui, à cette matérialisation de l'intériorité du sujet que décrit Hegel, et qui fait le propre de l'activitéartistique.

Par l'art, nous faisons également retour sur nous-mêmes, de manière à obtenir une vérité intime qui nous. »

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