Pourquoi s'attache-t-on aux choses ?
Publié le 10/12/2021
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Nous ne sommes évidemment pas libres d'en faire l'usage que nous voulons. Nous n'avons pas vis-à-vis de lui la liberté que nous connaissons avec les choses extérieures dont nous pouvons être propriétaires. En parlant d'une « propriété » du corps, nous ne faisons donc que plaquer sur notre vécu corporel un schéma juridique qui lui est totalement étranger. En réalité nous n'avons pas, nous sommes notre corps. Nous ne sommes présents au monde qu'à travers lui ; notre être est par essence incarné.L'expérience de la possession ne dérive donc pas du sentiment de propriété du corps. En revanche, les objets que nous avons utilisés ou que nous associons à des souvenirs, qui appartiennent donc par là même ànotre histoire, à notre subjectivité, semblent être à la source d'un attachement et du désir de les conserver. D'une certaine façon, les objets familiers nous appartiennent du seul fait qu'ils font partie de notre histoire. Ils ne sont pas notre propriété ; ils sont seulement un peu de nous-mêmes, de notre être qui ne s'incarne pas seulement en un corps mais aussi en des mots (le nom propre par exemple), en des choses ou en des lieux.Mais la question ne fait que rebondir.
Nous ne sommes évidemment pas libres d'en faire l'usage que nous voulons. Nous n'avons pas vis-à-vis de lui la liberté que nous connaissons avec les choses extérieures dont nous pouvons être propriétaires. En parlant d'une « propriété » du corps, nous ne faisons donc que plaquer sur notre vécu corporel un schéma juridique qui lui est totalement étranger. En réalité nous n'avons pas, nous sommes notre corps. Nous ne sommes présents au monde qu'à travers lui ; notre être est par essence incarné.L'expérience de la possession ne dérive donc pas du sentiment de propriété du corps. En revanche, les objets que nous avons utilisés ou que nous associons à des souvenirs, qui appartiennent donc par là même ànotre histoire, à notre subjectivité, semblent être à la source d'un attachement et du désir de les conserver. D'une certaine façon, les objets familiers nous appartiennent du seul fait qu'ils font partie de notre histoire. Ils ne sont pas notre propriété ; ils sont seulement un peu de nous-mêmes, de notre être qui ne s'incarne pas seulement en un corps mais aussi en des mots (le nom propre par exemple), en des choses ou en des lieux.Mais la question ne fait que rebondir.
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